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Ses papiers en règle : une marchande de faratas à la rue Edith Cavell interdite de travailler

Une marchande de faratas se dit « harcelée » par la municipalité de Port-Louis, qui l’empêcherait d’exercer son activité alors qu’elle dispose de tous les permis et documents nécessaires.

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Deomanee, une habitante de Ste-Croix, possède un permis de hawker depuis 20 ans. Elle vend des faratas. « Je suis veuve et j’ai la responsabilité d’une fille. Je vends des rotis/faratas, c’est mon unique source de revenus, mon gagne-pain. »

Depuis deux ans, dit Deomanee, elle exerce ses activités à la rue Edith Cavell, dans une impasse, sous la véranda d’un bâtiment. « Autrefois, je travaillais dans la rue, mais depuis que la loi a redéfini le terme marchand ambulant, je dois circuler. Hélas, il m’est impossible de déplacer mon tricycle à cause d’une opération que j’ai subie aux reins. C’est pourquoi, j’ai demandé au propriétaire du bâtiment Ramphul l’autorisation de vendre mes faratas à l’arrière de son complexe et il a été d’accord. »

Papiers En régle

Munie de tous les documents nécessaires, notamment de son Food and Health Certificate, de la permission du propriétaire des lieux, de sa Business Card, de son pass de marchand et son permis de Hawker, renouvelé en juillet 2017, Deomanee se débrouillait à gagner sa vie. Jusqu’à tout récemment.

Mais voilà que la municipalité de Port-Louis l’informe de nombreuses plaintes reçues d’autres marchands ambulants exerçant la même activité et qui dénoncent les « avantages », les conditions dans lesquelles travaille la veuve. « Lors d’une visite du lord-maire, je lui ai exposé ma situation. Il a dit qu’il allait prendre mon cas en considération. Jusqu’à présent, je n’ai eu aucune réponse sur mon sort et je ne travaille plus depuis que les officiers municipaux m’ont demandé de remballer mes affaires », se plaint la marchande.

Sollicité par notre rédaction, le lord-maire Daniel Laurent dit être au courant du dossier Deomanee. « Au moment où j’effectuais ma visite, je n’étais pas en mesure de prendre une décision, sans avoir consulté primo, le dossier de la dame et secundo, mes officiers. Son cas a été référé au comité concerné qui se prononcera à la lueur de tous les documents contenus dans le dossier. Le comité a déjà examiné le cas, j’attends le procès-verbal qui sera rédigé à l’issue de la procédure », soutient Daniel Laurent.

« Certes, il y a des procédures à suivre, concède veuve Deomanee, mais la question qu’on est en droit de se poser est : comment la municipalité peut-elle renouveler mon permis de hawker et, en même temps, demander à ses inspecteurs de m’interdire de travailler ? »

 

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