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Ses lunettes épaisses lui ont gâché la vie - Parveen Oozeer: «Je me sens à nouveau femme»

Elle a porté des lunettes épaisses depuis sa tendre enfance à cause d’une conjonctivite sévère. Ce trouble oculaire l’a empêchée de poursuivre ses études secondaires et a pesé sur son mariage. Depuis octobre, après une intervention à l’hôpital Apollo Bramwell, Parveen renaît.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16024","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27083","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Parveen Oozeer"}}]] Quelques clichés avant son opération...

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/div> [row custom_class=""][/row] C’est chez ses parents, à Rose-Hill, que nous rencontrons Parveen Oozeer, toute coquette, avec des beaux yeux mis en valeur par une bonne teinte de mascara et un trait de khol. « Avant, je ne savais pas ce que c’était que de me maquiller les yeux. Aujourd’hui, comme vous le voyez, je ne m’en prive pas », nous dit-elle avec un large sourire. En raison d’une conjonctivite sévère, cette jeune femme de 29 ans a été privée d’une partie de sa féminité. « Le comble, c’est que je maquillais les autres, puisque je travaillais dans un salon de coiffure. Des fois, je déprimais », confie-t-elle. Parveen Oozeer porte des lunettes depuis l’âge de 8 ans. Tous les deux ans, les verres devenaient plus épais.

Rêves brisés

Pour la jeune fille, les maux de tête et les irritations aux yeux étaient courants. Les médecins étaient catégoriques : elle ne pourrait être opérée qu’une fois adulte et à l’étranger uniquement. Une opération qui coûterait dans les Rs 350 000. Parveen n’a eu d’autre choix que d’abandonner ses études après la Form I. « Mes parents comprenaient ma situation, mais pas mes amis et certains proches ! Ils croyaient que j’étais paresseuse. Loin de là ! Je rêvais de travailler dans un bureau et d’avoir ma voiture. Arrêter mes études a été un déchirement. D’ailleurs, passer trois années cloîtrée à la maison m’était insupportable », confie la jeune femme. Elle décide alors de s’inscrire dans une école de coiffure pour, au moins, « avoir un métier ». Elle se fait, par la suite, embaucher dans un salon de coiffure. Ses beaux yeux tristes, cachés derrière d’épaisses lunettes, intriguent ses collègues et supérieurs, car Parveen ne porte jamais de maquillage et ne colore jamais ses cheveux. Physiquement, elle n’a pas du tout l’air d’une coiffeuse. « J’ai fini par leur expliquer ma situation. Heureusement, ils m’ont acceptée comme je suis. Mon ancien patron m’a beaucoup soutenue. » À 19 ans, elle fait un mariage arrangé. « Mes parents ont pris le soin d’expliquer à mes futurs beaux-parents et à leur futur gendre que je souffrais d’un grave trouble oculaire et que je devais changer de lunettes tous les deux ans, au coût de Rs 20 000. Ils ont assuré que ce n’était pas un problème », souligne-t-elle. Après le mariage, il fallait affronter les implications du trouble oculaire. « Il y a eu des remarques, puis des reproches. C’était dur pour moi. Je me renfermais davantage, je sombrais. Je devais souffrir en silence, car je ne voulais pas tourmenter mes parents », soutient-elle.

Angoisse

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"16023","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-27082 alignright","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"980","alt":"Parveen Oozeer"}}]]Les années passent. Le couple bat de l’aile. À 26 ans, Parveen tombe enceinte. Il y a la crainte, autour d’elle, que l’enfant aussi ait des problèmes oculaires. « J’ai compris que cela allait être difficile de subvenir à mes besoins et ceux de l’enfant. Il ne me restait qu’une solution : retourner chez mes parents. » C’est ce que Parveen fait à huit mois et demi de grossesse. Son fils Asanraees naît le 9 août 2013. « Mes parents et mon frère subviennent à nos besoins. » Parveen sombre de plus en plus. Elle n’a plus confiance en elle. Sans compter qu’elle vit dans l’angoisse de perdre totalement la vue dans quelques années. C’est ce que lui ont prédit les médecins. En septembre 2015, sa mère l’emmène à l’hôpital Apollo Bramwell. La jeune femme est sceptique. « Le Dr Bharti Sharma m’a immédiatement mise en confiance en m’expliquant qu’un traitement au laser (LASIK) pouvait me faire recouvrer la vue à 75 %. Mes parents ont pu réunir les Rs 50 000 requises, une offre promotionnelle, pour mon opération. »

Renaissance

Parveen est aux anges lorsque le Dr Sharma lui apprend que l’opération a été un succès. Au-delà même des espérances, car elle allait finalement recouvrer la vue à 100 % quelques heures seulement après l’intervention. De ce fait, Parveen n’a plus besoin de porter des lunettes, du moins pas avant une dizaine d’années. « Le Dr Sharma m’a donnée une deuxième vie. Je lui en serai toujours reconnaissante. Je peux aujourd’hui me maquiller et me mettre en valeur. Je me sens à nouveau femme », nous dit-elle avec ses yeux pétillants. Parveen s’est fait faire un relooking et la transformation est impressionnante. « Certains de mes proches ont eu du mal à me reconnaître. » Pour Parveen, aujourd’hui en instance de divorce, c’est une renaissance. « J’ai sais ce que c’est que d’être rejetée. J’ai entendu des gens dire que j’étais moche, mais j’ai repris confiance. Je suis forte et ne laisserai jamais plus ce genre de remarques me faire du mal », dit-elle. Son défi aujourd’hui : trouver le bonheur, décrocher un boulot et construire un avenir pour son fils.
 

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