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Services publics: Rs 12 millions pour une étude sur le transport en commun

Le gouvernement a commandité un rapport sur le transport en commun au coût de Rs 12 millions. L’étude cofinancée par l’Agence française de développement sera réalisée par PricewaterHouse Coopers India. Le Cabinet fera  des recommandations sur le transport gratuit, les tarifs pratiqués et les lignes desservies.

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C’est PricewaterhouseCoopers (PwC) India qui pilotera l’étude sur le transport public à Maurice. Le contrat d’une valeur de Rs 12 millions entre la firme d’audit et le ministère des Infrastructures publiques, avec la participation de l’Agence française de développement (AFD) est en phase de finalisation et l’affaire devrait être conclue dans les semaines à venir. Une fois qu’elle se sera mise à la tâche, PwC India aura six mois pour soumettre ses recommandations sur le transport gratuit, le tarif et la desserte sur l’ensemble des lignes, incluant celles desservies par les opérateurs privés. Le chantier de PwC India sera considérable : elle devra déterminer si les tarifs sur les différents trajets sont appropriés, se pencher sur les lignes non-profitables, trouver une méthode plus efficace pour le transport gratuit. Les consultants devront aussi déterminer le nombre de voyageurs qui utilisent les autobus, que ce soient ceux des opérateurs privés ou la Compagnie nationale de transport (CNT). « Il y aura un fort accent sur la CNT, mais ce ne sera pas tout. Tout le secteur est concerné », explique une source au ministère des Infrastructures publiques. Concernant le transport gratuit, une source à l’Hôtel du gouvernement précise qu’il ne s’agit pas forcément de réduire les dépenses de l’état. «On veut qu’ils proposent un système plus efficace, mais cela ne veut pas dire que nous allons réduire le budget alloué au transport gratuit», explique l’officiel. Il s’agit, selon lui, plutôt de mieux utiliser les quelques Rs 1,5 milliard annuels que coûte le transport gratuit. Doit-on s’attendre à de grands chamboulements dans le transport public mauricien? Impossible à dire à ce stade. «Les recommandations concerneront une industrie qui pèse entre Rs 3 et 4 milliards. Tout dépendra de ce que contient le rapport et si le gouvernement applique toutes les recommandations ou fait un tri», explique notre source de l’Hôtel du gouvernement. Au niveau des opérateurs, qu’on s’intéresse surtout à la question des lignes non profitables. «Sur les 52 lignes que nous desservons, seuls 4 ou 5 sont profitables», assure Swaleh Ramjane, directeur de United Bus Service (UBS). Ces rares lignes ne le seraient même pas sans le soutien du gouvernement, ajoute-t-il. «Si le carburant dépasse les Rs 35, le gouvernement paie la différence»,rappelle le patron de UBS. Ce dernier explique encore que sur chaque roupie qu’encaisse la compagnie, 80 sous sont absorbés dans les salaires des employés et le carburant. «Avec 20 sous de profit sur chaque roupie, on n’a pas de marge de manœuvre». regrette-t-il. C’est un constat similaire que fait Alain Kistnen, employé de la CNT et président de l’Union of Bus Industry Workers. «A la CNT, environ 60% des lignes ne sont pas rentables», révèle-t-il. Mais qu’importe, il annonce déjà la résistance des syndicats face aux recommandations futures de PwC. «Le citoyen a le droit de voyager. Celui qui habite Midlands, une des lignes qui ne sont pas rentables, va-t-on le priver du transport public?», demande le syndicaliste. Selon nos informations, outre Midlands, la ligne 197, de Port-Louis à Rivière-des-Galets, celui de Chamarel via Le Morne et la ligne 222, de Rose-Hill à Rivière-du-Rempart, figurent dans le hit parade des lignes non-profitables. Si les autobus sont généralement remplis le matin et l’après-midi, ils sont quasiment vides durant la journée.

 

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