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Services hospitaliers publics : dysfonctionnement au laboratoire central

test de sang

Les dossiers des patients s’égarent souvent dans les services hospitaliers publics. Les dossiers sont compilés manuellement et le projet e-health a du mal à se concrétiser, en dépit des différentes annonces faites.

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Le département Medical Records dans divers hôpitaux serait en sous-effectif. Le recrutement ne se ferait pas depuis quelque temps. La pression est constante ce qui occasionne des erreurs comme la mauvaise classification de certains dossiers et leur acheminement au mauvais département.

Ce dysfonctionnement n’est pas sans conséquence. Il rejaillit sur des patients qui voient ainsi leur traitement être retardé. Car le médecin n’est pas en présence de toutes les informations nécessaires pour s’occuper de leur cas.  Les analyses demandées au laboratoire central de Candos peuvent accuser du retard. Il arrive parfois que les résultats s’égarent en chemin et de ce fait ne figurent pas au dossier du patient.

Le ministère serait conscient du problème et des mesures correctives seraient bientôt prises, afin d’éviter l’incident qu’a vécu Mireille, prénom modifié (voir encadré), et comme elle de nombreux patients.

Même si le laboratoire central de Candos estime faire son travail consciencieusement, des couacs ont été constatés dans l’expédition des résultats. Tantôt ce serait le personnel du Medical Records qui serait responsable de cette situation tantôt ce serait le service du laboratoire qui serait dépassé par le nombre d’analyses à effectuer quotidiennement.

« De trois millions d’analyses par an, il y a quelques années, nous sommes arrivés à quatorze millions », lance un membre du personnel du laboratoire. Avec le nombre d’employés, le travail ne serait guère aisé. De plus, le bâtiment n’aurait pas été conçu pour accueillir autant de personnes et d’équipements.

Une fois les analyses effectuées, il revient au personnel administratif et au personnel du Medical Records de s’assurer que les expéditions se déroulent sans anicroche ; qu’ils arrivent aux départements et hôpitaux concernés et dans le dossier du patient approprié.

Dans certains cas c’est la ténacité du médecin traitant qui aide à activer les choses. « Si on n’appelle pas, les choses n’avancent pas », explique un chirurgien. Sur l’insistance des infirmiers ou des médecins, le laboratoire est contraint de faire acheminer une copie des résultats déjà expédiée, mais dont on ne retrouve plus la trace. Le référencement et la classification des documents seraient mal effectués avec des noms ou des numéros de dossier mals inscrits.

Un membre du Medical Records Staff Union reconnaît qu’il y a un problème au niveau de l’acheminement des résultats. Le ministère de la Santé aurait été informé, afin que les mesures appropriées soient prises.

« Il nous faut un système pour éviter l’engorgement de dossiers et leur acheminement dans le mauvais établissement hospitalier », fait-il observer.

Certains au ministère de la Santé trouvent aberrant que les dossiers des patients soient encore remplis manuellement à l’ère numérique.

La longue attente de Mireille

Mireille a attendu plus d’un an pour avoir les résultats de sa biopsie effectuée le 17 février 2017. Dans son cas, les résultats étaient négatifs et personne n’a pas cru bon de l’en informer. « Après ma biopsie, un membre du personnel de l’hôpital m’a dit de revenir si j’ai des douleurs. Ce qui n’a pas été le cas », dit-elle.

Mais depuis qu’elle a arrêté d’allaiter son bébé, il y a quelques mois, elle a commencé à ressentir des douleurs à son sein. « Au départ, je pensais que c’était lié à l’engorgement, du fait que j’avais arrêté l’allaitement, mais j’ai dû me rendre à l’évidence que c’est la grosseur que j’ai au sein qui était la source de mes tourments », explique-t-elle.

Elle déplore le fait que bien que les résultats de sa biopsie soient négatifs, personne n’a daigné lui donner rendez-vous pour s’enquérir de la nature de la grosseur qu’elle a au sein.

Le vendredi 19 octobre, elle a été examinée par un chirurgien et un cancérologue. Une deuxième biopsie a été effectuée, afin de comprendre la nature de la grosseur et la plaie. Les résultats sont attendus dans deux semaines. Elle devrait par la suite faire une échographie et une mammographie, en vue d’un éventuel traitement.

 

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