À la présentation budgétaire, le ministre des Finances a fait ressortir qu’il souhaitait développer davantage la FinTech, technologie financière. Pour ce faire, la législation sera réexaminée et le Mauritius International Derivatives and Commodities Exchange sera créé entre autres mesures annoncées.
Développer et apporter davantage de substance à la FinTech, communément appelée technologie financière, c’est-à-dire une association de la finance et de la technologie. C’est la stratégie que le gouvernement compte adopter pour réinventer le secteur des services financiers. Il l’a d’ailleurs annoncé à la présentation du Budget 2017-18.
Pour que ces objectifs puissent être atteints, le cadre légal sera revu. Cela servira à instaurer de nouveaux systèmes de paiement et de compensation, tout en facilitant l’utilisation des nouvelles technologies financières. Un réexamen de la législation permettra une consolidation du secteur bancaire, du marché des titres et de Global Business.
« Plusieurs sociétés offrent déjà la FinTech sur le marché de Global Business. Il faut en encourager d’autres à s’installer en intégrant davantage le secteur de Global Business dans l’économie », explique le dirigeant d’un cabinet d’affaires. S’il concède qu’il faut agir rapidement pour la révision du cadre légal, il prévient toutefois qu’il faut faire preuve de prudence.
D’ailleurs, avant de songer à développer la FinTech et d’autres activités relatives, il est impératif d’améliorer les moyens de protection, entourant les services bancaires et les paiements de toute forme de violation de données. Cela inclut les attaques informatiques. Les banques, les organismes régulateurs et les institutions financières seront consultés avant l’élaboration d’un plan national sur la sécurité informatique.
Il faudra également mettre en place le Mauritius International Derivatives and Commodities Exchange. Il s’agira d’une plateforme permettant la négociation d’instruments dérivés, tout en étant un marché spot pour l’or, les diamants et les pierres précieuses. Les banques de développement seront aussi invitées à émettre des obligations de financement de projets d’infrastructures sur le continent noir à partir de Maurice.
La Bourse de Maurice s’emploiera à positionner le pays comme une plateforme internationale pour la structuration de la dette. En opérant comme une plateforme en devises, la SEM encouragera les sociétés internationales à établir leur quartier général à Maurice. Elles peuvent ainsi soulever des capitaux à Maurice pour des projets de partenariats en Afrique.
Le plan stratégique du gouvernement prévoit aussi un renforcement du cadre légal pour aider à lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Le pays sera appelé à respecter les normes et les critères internationaux.
Les services financiers emploient 13 900 personnes
La croissance du secteur des services financiers est de 5,5 %, avec une valeur ajoutée de Rs 45 milliards en 2016. Cette année, elle devra connaître une croissance de 25 % à Rs 56 milliards d’ici 2020 et à Rs 96 milliards en 2030. Le secteur contribue à hauteur de 12 % au Produit intérieur brut (PIB) du pays, tout en employant 13 900 personnes.
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