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Service des urgences : la présence de médecins spécialistes réclamée la nuit

docteur

Les spécialistes doivent-ils être de garde à l’hôpital au lieu de l’être en restant chez eux, comme le recommandait le rapport du Pay Research Bureau en 2013 ? Certains sont d’avis que ce serait une bonne mesure, afin de mieux faire face aux urgences.

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Dans la nuit du 12 au 13 avril dernier, Husnah Beekarreea a perdu son bébé lors d’un accouchement difficile. Le personnel qui l’a encadré a fait appel au gynécologue de garde qui a donné des instructions par téléphone au lieu de se déplacer, a affirmé le leader de l’opposition Xavier- Luc Duval, au Parlement, le mardi 10 juillet. Ce qui soulève à nouveau la question de l’absence des spécialistes dans les hôpitaux régionaux la nuit. 

Le Pay Research Bureau (PRB) 2013 avait préconisé que les consultants en charge, les gynécologues et les pédiatres soient physiquement présents la nuit à l’hôpital. Cette recommandation n’a pas encore été mise en pratique pour diverses raisons.

Améliorer le service

« Si les spécialistes doivent rester à l’hôpital cela ne devrait pas être pour les consultations de  routine, mais pour les cas d’urgence uniquement », fait ressortir le président de la Government Medical and Dental Officers’ Association (GMDOA), le Dr Dushyant Purmanan. Il faut, selon lui, définir les responsabilités et les conditions de travail des spécialistes avant de mettre un tel projet en pratique. « Il faut qu’il y ait les infrastructures nécessaires à la disposition des spécialistes, car, actuellement, ce n’est pas le cas», argue-t-il.

Certains de ses confrères ont un autre avis. «  Il y a de la place pour accommoder les spécialistes la nuit  », affirme le président de la Government Medical Consultant in Charge Association, le Dr Bhoosun Ramtohul. Tout comme le président de la Medical & Health Officers’ Association, le Dr Vinesh Sewsurn et celui de la Nursing Union, Nasser Essa, le Dr Ramtohul est en faveur de la présence des médecins spécialistes dans les hôpitaux la nuit. Tous trois estiment que leur présence serait utile dans les situations d’urgences. « Cela va contribuer à améliorer le service. Mais en contrepartie, les hôpitaux devraient disposer des aménités nécessaires afin de leur assurer d’un minimum de confort  », ajoute le Dr Ramtohul. Et leur mission devrait être de s’occuper des urgences uniquement afin de ne pas supplanter des Registred Medical Officers.

Faisant référence au cas où une patiente a perdu son enfant lors d’un accouchement en avril dernier, le Dr Sewsurn soutient que, dans certains cas, il peut y avoir des complications. « Si on veut promouvoir un meilleur système de santé, il faut prendre en considération ce type de problème et voir dans quelle mesure les médecins spécialistes peuvent être de garde à l’hôpital au lieu de l’être de chez eux », explique-t-il. Un avis que partage Nasser Essa. « En cas d’urgence, ils seront sur place et ils pourront prendre rapidement les décisions qui s’imposent  », dit celui-ci. Selon lui, ces praticiens pourront aussi superviser les admissions et ainsi en réduire le nombre. « Il y a des admissions qui ne sont pas nécessaires  », affirme-t-il.

Mais il y a un défi à relever, selon la GMDOA : le manque de spécialistes dans le service public. Selon le Dr Purmanan, il est difficile pour le moment de demander aux spécialistes d’être de garde la nuit à l’hôpital, car il y a un manque de personnel, surtout dans le domaine de la gynécologie et de l’anesthésie. Le président de ce syndicat préconise ainsi qu’il y ait une équipe de garde de nuit composée de spécialistes, d’un praticien intermédiaire entre le médecin généraliste et le spécialiste, et de médecins généralistes dans chaque département, comme c’est le cas dans d’autres pays. Le syndicat des spécialistes est aussi en faveur d’une refonte en profondeur du système de santé. « Le système existant ne peut accommoder une telle démarche, il faut l’adapter aux défis actuels. Il est dépassé et archaïque. Il faut l’adapter aux demandes d’une population vieillissante et surtout accablée par les maladies chroniques », affirme le Dr Purmanan.

La balle est dans le camp du ministère de la Santé qui doit prendre une décision. Le Dr Ramtohul affirme que les spécialistes qui ont été recrutés après le 1er juillet 2008 ont déjà adhéré à l’éventualité d’être de garde dans les hôpitaux.

Nous avons sollicité une déclaration du ministère de la Santé mais notre requête est restée lettre morte.

Nombre de spécialistes enregistrés au Medical Council

Field of Specialisation Number
Anaesthesiology 68
Cardio Vascular Surgery 9
Cardiology 41
Dermatology 28
Endocrinology 7
Family Medicine 1
Forensic Medicine 10
Gastroentereology 4
Geriatrics Medicine 2
Obstetrics & Gynaecology 81
Internal Medicine 98
Nephrology 6
Neurology 12
Oncology/ Radio-Therapy 13
Ophthalmology 34
Orthopaedic Surgery 38
Oto-Rhino-Laryngology 17
Paediatrics 69
Pathology 21
Physical Medicine 4
Plastic Surgery 10
Preventive and Social Medicine 1
Psychiatry 51
Radiology 47
Respiratory Medicine/ Pneumology 19
Rheumatology 13
Surgery 102
Urology 4
 

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