Emirates Airline, Air India, British Airways, Japan Airlines et All Nippon Airways figurent parmi les compagnies aériennes ayant suspendu certains de leurs vols vers les États-Unis ce mercredi 19 janvier, peut-on lire sur la page Facebook de Aeronews.
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Ces compagnies ont annoncé la suspension de leurs vols vers plusieurs destinations des États-Unis sur leurs réseaux sociaux et leurs sites web.
Cela en raison de craintes que le déploiement des réseaux sans fil 5G prévu aujourd’hui dans certains aéroports fasse interférence avec les instruments de bord essentiels à l'atterrissage des avions.
La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a indiqué qu’il y a un risque que les ondes radio du service sans fil 5G interfèrent avec les altimètres des avions, d’où la raison de l’annulation de plusieurs vols vers cette destination.
Après plusieurs reports depuis deux ans, les opérateurs AT&T et Verizon avaient décidé de lancer le réseau sans fil 5G ce mercredi 19 janvier. Toutefois afin d'éviter le potentiel chaos que craignent les acteurs du transport aérien, le lancement a été retardé temporairement autour de « certains aéroports ».
Il faut savoir que le service 5G est une réalité à Maurice. La Mauritius Telecom a lancé la cinquième génération du réseau de téléphonie mobile le 29 juillet 2021.
À travers cette technologie, les connexions à internet peuvent grimper à une vitesse de 1.400 Megabits par seconde (Mbps), selon un test effectué sur place.
Le service est pour le moment disponible à la Cybercité d'Ebène, Bagatelle Mall, la City Trianon et l'Université de Maurice (UoM).
L’opérateur Emtel offre aussi le service 5G.
Les services 5G menacent-ils la sécurité des compagnies aériennes ?
Les fréquences utilisées par la 5G sont proches de celles utilisées par les radio-altimètres des avions. Les opérateurs téléphoniques américains se sont vu attribuer la bande de fréquences allant de 3,7 à 3,98 gigahertz (GHz) pour les besoins de la 5G, un droit qu'ils ont payé plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Le secteur aérien redoute que cela ne brouille les données des radio-altimètres, un radar qui mesure la distance séparant l'avion du sol, essentiel aux instruments de nuit notamment pour atterrir ou en cas de mauvaise visibilité. Ces derniers fonctionnent dans le spectre des 4,2 à 4,4 GHz.
S'il n'y a donc pas de risque d'interférence directe entre les fréquences, la puissance d'émission des antennes 5G ou une partie des émissions dirigée vers le haut pourrait poser problème à certains altimètres, susceptibles d'être brouillés par ces fréquences proches.
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