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Service 24/7 : le bras de fer entre la Santé et les spécialistes se poursuit 

En vigueur depuis plus d’un mois dans les cinq hôpitaux régionaux, le service 24/7 suscite toujours l’indignation des spécialistes. Ils ne sont pas contre le système, mais ils déplorent le fait que des discussions n’aient pas eu lieu avant l’entrée en vigueur du système qui leur impose 30 heures de travail d’affilée. 

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Le service 24/7 en vigueur depuis le 1er août 2022 comprend la présence physique de médecins spécialistes, dont les gynécologues, les anesthésistes et les pédiatres, dans les cinq hôpitaux régionaux du pays. Ces professionnels sont toutefois appelés à travailler pendant de longues heures, soit trente heures d’affilée. 

« Nous ne sommes pas contre cette mesure. Nous craignons juste que les longues heures ne provoquent un burn-out », lance un spécialiste sous le couvert de l’anonymat. Il déplore aussi le fait que des discussions n’aient pas eu lieu avec les médecins concernés avant que le système ne soit introduit. 

« On nous a pris au dépourvu. C’est cela qui nous dérange. Les modalités, comme les conditions de travail et de paiement, n’ont pas été discutées. Elles nous ont été imposées. Nous souhaitons que notre Scheme of Duties soit au même niveau que nos confrères médecins opérant dans d’autres pays », poursuit-il. 

Il met aussi l’accent sur le fait que ce système a été introduit sans que les hôpitaux ne soient dotés des facilités nécessaires, comme les chambres avec toilettes et salle de bains pour les spécialistes. Ou encore le manque d’effectif pour que ce système fonctionne. « Ce n’est que la semaine dernière que trois gynécologues et sept pédiatres ont rejoint le service public », souligne notre source. 

Le système est une recommandation du Pay Research Board depuis 2016 qui a été reformulée dans le rapport de 2021. « Nous ne sommes pas contre le service 24/7 mais on aurait dû tenir compte de nos suggestions pour la bonne marche du système. Ce n’est pas encore trop tard pour ouvrir le dialogue », espère le spécialiste.  Même son de cloche du côté du Dr Bhooshun Ramtohul, président de la Government Consultant-In-Charge Association. « Il n’y a pas eu de consultation au préalable avec les syndicats. C’est juste devenu obligatoire. Le service 24/7 a été imposé. Nos médecins ne sont pas contre mais ils gardent espoir que des discussions auront lieu pour trouver un terrain d’entente », avance-t-il. 

L’affaire est au niveau de l’Employment Relations Tribunal (ERT). Au niveau du ministère de la Santé, on n’a pas voulu faire de commentaires avant que l’ERT ne rende sa décision.

 

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