Serge Clair : «Je serai là tant que j’en aurai le courage»

Les élections régionales de Rodrigues ont lieu ce dimanche 12 janvier. Appelés aux urnes, les Rodriguais doivent choisir l’équipe qui contrôlera l’Assemblée régionale pour les cinq prochaines années.

L’Organisation du peuple rodriguais (OPR) a été aux commandes depuis 2012. Dans un entretien qu’il nous a accordé dans la matinée du vendredi 10 janvier, Serge Clair, le chef commissaire sortant laisse entendre qu’il compte rester à la tête de l’OPR, qui a célébré ses 40 ans d’existence, aussi longtemps qu’il en aura le courage.

Ces élections régionales sont-elle les dernières de votre carrière politique ?
Tant que j’en aurai le courage je resterai. Ceux qui veulent faire de la politique doivent d’ores et déjà s’engager dans les structures de l’OPR afin qu’ils puissent être en contact avec l’électorat. La politique, c’est une école de formation et cela les aidera à s’améliorer.

L’OPR a été aux commandes depuis 2012. Quel a été votre message durant cette campagne ?
Nous avons un bilan positif. Nous prônons une politique pour être au service du peuple. Le Rodriguais est capable de penser et de réaliser le développement de son île. Nous ne voulons pas devenir un peuple d’assistés. Nous avons plusieurs secteurs qui peuvent nous démarquer de Maurice, par exemple  nos saucisses, nos jambons, nos fruits ou encore nos poissons. Il y a de la richesse à exploiter à Rodrigues. Nous ne sommes pas là pour exploiter l’ignorance des gens.

Quelles sont vos relations avec le gouvernement central ? Avez-vous eu des discussions avec le nouveau Premier ministre, Pravind Jugnauth ?
J’étais présent à la cérémonie de passation à l’Hôtel du gouvernement. J’ai félicité le nouveau Premier ministre, Pravind Jugnauth. C’est bien que sir Anerood Jugnauth ait conservé le portefeuille de Rodrigues. Il pourra défendre nos intérêts au Conseil des ministres. Mais je compte m’entretenir avec le Premier ministre après les élections régionales. Je suis d’avis qu’il faudra désormais établir une présence régulière du chef commissaire lors des délibérations du conseil des ministres. Certains ministres n’ont toujours pas compris ce qu’implique l’autonomie rodriguaise.

Votre adversaire, l’entente MR/FPR, déplore la situation de l’eau et de la connexion à Internet dans l’île. Comment comptez-vous aborder ces problèmes ?
Mon plus grand regret, c’est qu’on n’a pu aller de l’avant avec le gros projet de dessalement à Mourouk. Nous aurions pu ainsi régler le problème de la fourniture d’eau. Cependant, on aura quatre unités de dessalement dans quatre régions différentes.

En ce qu’il s’agit de l’Internet, nous l’avons poussé jusqu’à 500 mégabits, en attendant les câbles optiques.