Séquestrée par son amant - Rachel, 28 ans : «Pandan trwa semenn, linn viol mwa toulezour» 

Une femme de 28 ans, que nous prénommerons Rachel, a porté plainte contre son amant, Orlando Ecumoire, 32 ans, pour séquestration et viols répétés. Elle a été agressée après avoir exprimé le désir de quitter la maison. La jeune femme, accompagnée de sa fille mineure, a été séquestrée chez lui. Elle raconte son calvaire qui aura duré trois semaines. 

Rachel (prénom d’emprunt), 28 ans, n’est pas près d’oublier l’horreur qu’elle a vécue. Séquestrée par son amant Orlando Ecumoire, 32 ans, elle a subi des sévices sexuels qui l’ont traumatisée à vie. « Pandan trwa semenn, linn viol mwa toulezour », confie la jeune femme qui a porté plainte contre lui au poste de police de Quatre-Bornes le jeudi 15 février 2024. 

À vendredi, le suspect était toujours activement recherché. Cet homme n’est pas inconnu des services de police. Il est déjà fiché pour trafic de drogue et recherché pour tentative de meurtre par la police des Line Barracks depuis le 12 janvier 2024 (voir encadré).  

Si Rachel a pu informer la police du calvaire qu’elle vivait, c’est parce qu’elle s’est rendue au tribunal de Rose-Hill jeudi dans le cadre d’un procès. Elle en a profité pour donner l’alerte. Depuis, la Criminal Investigation Division de la Western Division est sur le qui-vive. 

Dans sa déposition, Rachel, qui habite Résidence Kennedy, raconte qu’elle a fait la rencontre d’Orlando Ecumoire en décembre 2023, après qu’elle s’est séparée de son époux. Ils sont tombés amoureux et Rachel a élu domicile chez lui en janvier 2024. Elle avait emmené l’un de ses trois enfants, une fille mineure, vivre avec elle. 

Colère Bleue

La mère de famille était loin d’imaginer ce qui l’attendait. Elle relate que le 24 janvier, elle a dit à son amant qu’elle voulait retourner vivre chez elle. Cela a plongé Orlando Ecumoire dans une colère bleue. Il l’a sommée de ne pas quitter les lieux en la menaçant avec un couteau : « Nek bouze, mo pik twa la. » 

Rachel poursuit que le trentenaire lui a ensuite demandé de se dévêtir dans la salle de bains. Elle affirme qu’il l’a ensuite violée. Elle précise que ce jour-là, elle a aussi subi d’autres sévices sexuels à l’aide d’une bouteille en plastique, et ce pendant une demi-heure. Elle soutient qu’il lui a ensuite ligoté les mains et les jambes à une chaise avant de la violer de nouveau. 

Selon elle, depuis ce jour-là, c’est-à-dire le 24 janvier, il l’a séquestrée et violée au quotidien. Elle ajoute qu’à chaque fois qu’il quittait la maison, il verrouillait les portes à clé pour les empêcher de sortir, sa fille et elle. 

« Mo ti oblize fer sanblan mo pe kontan », dit-elle dans sa déposition. Elle fait ressortir que si elle n’a pas résisté à son bourreau, c’est parce qu’elle craignait qu’il ne s’en prenne à sa fille. Depuis, Rachel a été hospitalisée. Elle sera examinée par un médecin de la police pour les besoins de l’enquête.