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Séquestration d’une femme à bord d’une fourgonnette - la victime remercie celui qui a publié la vidéo : «Ton rann moi enn gran service, merci, Bondie beni toi !!»

Krishna, Faranaz Doorjun et Haatim.

Ce n’est que la semaine dernière, le samedi 24 mai, que la vidéo de la séquestration d’une mère de famille, ex-épouse de l’escroc Virram Deeloosing Ramsaha, a fait le buzz sur internet. Durant cette agression survenue le 22 mars 2024, la victime âgée de 43 ans a failli y laisser la vie. 

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Le clip ayant fait grand bruit et circulé à une vitesse fulgurante, la police a été contrainte d’accélérer l’enquête dès le jour même. C’est ainsi que deux des quatre suspects ont été interpellés. Il s’agit du couple Krishna Doorjun et son épouse Farhanaz Doorjun (voir hors-texte). Mais pourquoi ce cas de séquestration est-il resté impuni ? Pourquoi la police et la CID de Quatre-Bornes n’avaient pas agi quand la victime avait porté plainte l’année dernière ? Des questions qui demeurent sans réponse, car les Casernes Centrales ne se sont pas prononcées sur la lenteur policière à arrêter les accusés.

En séquestrant cette victime, domiciliée à Quatre-Bornes, les malfaiteurs réclamaient la tête de son ex-époux Virram Deeloosing Ramsaha, 48 ans, escroc endurci. Il était accusé par les kidnappeurs d’avoir soutiré la somme de Rs 2 millions. Faute de n’avoir pas mis la main sur lui, ils ont enlevé son ex-femme pour connaître sa cachette.

« Missier ki ti vin avec so madam la ine tap moi calot, mo zorey ine komans saigne »

Quinze mois après les faits, la victime, marquée à vie, affirme avoir vécu un cauchemar entre les mains de ce trio à bord d’un van quittant Quatre-Bornes pour Mare-d’Albert, un village du sud de l’île. Les yeux bandés, elle a supplié ses kidnappeurs et tortionnaires d’enlever la bande. « Mo ena enn phobie pou noir, zot atase mo lizie tro serre. Kan zot tire sa, mo ouv mo lizie, mo trouve zot inn amene mwa dan enn plas kann, depi 11er zour ziska 5er apre midi zot ti pe tap mwa kontinie », dit-elle.

Sur place, elle dit avoir été victime d’agressions, d’injures et de menaces : « Missie ki ti vini avek so madam la inn tap mwa kalot kalot, mo zorey inn koumans saigne, mo finn fini accabler, tou les twa inn maltret mwa », relate la quadragénaire, sous le coup du traumatisme, au Défi Plus.

Elle accuse Krishna Doorjun de l’avoir violemment brutalisée et menacée à maintes reprises : « Li inn dir mwa li pou bat mwa si mo kriye, li inn atase mo de lame, li inn menase ». Au final, les agresseurs sont arrivés à leur fin, puisqu’après plusieurs appels téléphoniques, ils ont réussi joindre son époux. Ce dernier, selon sa femme, a fini par savoir qu’elle avait été prise en otage. « Lerla mo mari inn telefon polis, polis inn komanse telefon bann agreser, apre bannla inn koumans panike », relate-t-elle.

Pris de panique, les trois agresseurs ont relâché leur emprise après que la police a eu vent de leurs agissements. Une fois libérée, le 3 avril 2024, la victime s’est rendue à la police de Quatre-Bornes où elle a porté plainte pour séquestration. Toutefois, depuis, il n’y a eu aucune action policière, malgré le fait qu'elle affirme avoir fourni l’identité et les photos de ses agresseurs aux enquêteurs.

Aujourd’hui, la donne a changé après la publication de son agression. Elle se dit soulagée et exprime sa gratitude envers celui qui a diffusé ce vidéoclip : « Polis ti pe dir, fot prouve zot pa pou kapav fer gran zafer, mo pa kone kisannla inn upload sa video la, la li finn fer mwa enn gran servis, merci. Bondie beni toi, mo pou kapav prouve ki sa zafer la ti bien arive avek mwa ».

Trois des agresseurs arrêtés après 15 mois

« Si video pas ti pou paret, zame la poliss ti pou arete dimoun », déplorent des internautes, choqués face à la lenteur des enquêteurs. 

Samedi dernier, offusquée également par ces images, la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, s’est dit « profondément consternée ». Elle a fermement condamné la violence et appelé au respect de l’État de droit. 

Plus tard dans l’après-midi, l’escouade de la Criminal Investigation Division de Quatre-Bornes, dirigée par l’inspecteur Bhurosah, a rapidement débarqué à la rue L’Escalier, Plaine-Magnien, où ils ont coffré le couple Krishna et Farhanaz Doorjun. Lors de leur interrogatoire, ils sont passés aux aveux pour ce cas de séquestration et sont maintenus en détention policière. 

Le lendemain, dans l’enceinte du tribunal de Port-Louis, les limiers de la CID de Quatre-Bornes ont repéré, identifié et arrêté le troisième suspect, Haatim Joomun. Il a également avoué avoir participé à cette séquestration.

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