Séquestration alléguée à Fond-du-Sac : deux suspects, dont le père de l’ex-petite-amie, épinglés

• Ils nient les faits

Développement dans l’enquête sur l’affaire de séquestration alléguée d’un jeune décorateur de 25 ans, à Fond-du-Sac, le dimanche 8 juin dernier. Mercredi, la brigade criminelle (CID) de Pamplemousses a procédé à l’arrestation de deux suspects, dont le père de l’ex-petite amie du jeune homme. Ils ont été placés en cellule policière. Ils nient les faits. Inculpés jeudi, ils ont ensuite obtenu la liberté conditionnelle.

Face aux enquêteurs de la police criminelle, le père de la jeune femme, âgé d’une cinquantaine d’années, a reconnu, en présence de son avocat, qu’il connaissait la victime, précisant que celle-ci sortait avec sa fille. La jeune femme aurait mis fin à la relation, mais selon lui, le jeune homme aurait continué à la harceler après la rupture.

Dans sa déclaration, le jeune homme a affirmé qu’après son enlèvement, les suspects lui auraient présenté un téléphone portable via lequel il aurait parlé au père de son ex. L’homme lui aurait alors proféré des menaces. Le quinquagénaire, de son côté, a nié en bloc avoir donné quelconque instruction pour l’enlèvement ou la séquestration.

Un autre suspect a expliqué avoir simplement transporté le jeune homme jusqu’au poste de police de Plaine-des-Papayes, sans savoir ce qui s’était réellement passé auparavant. Lui aussi a été maintenu en cellule mercredi. Quant à un troisième individu, suspecté d’avoir participé à l’enlèvement, il a été interpellé mais relâché après que la victime a déclaré ne pas le reconnaître. Il a été autorisé à repartir, avec obligation de rester disponible pour la suite de l’enquête.

Agressé et enlevé

Les faits remontent au dimanche 8 juin. Ce jour-là, le jeune décorateur s’était présenté à la police pour signaler qu’il avait été agressé, puis embarqué de force dans une fourgonnette blanche à Fond-du-Sac, alors qu’il se rendait à un rendez-vous avec son ex-compagne, une pharmacienne de profession. « J’avais rendez-vous avec elle, mais en me rendant à la boutique, un motocycliste m’a agressé, puis une voiture est arrivée et j’ai été forcé de monter dans le véhicule », a-t-il déclaré aux policiers.

Selon ses dires, les agresseurs l’auraient conduit jusqu’à la pharmacie pour que la jeune femme confirme son identité. Il aurait ensuite été emmené ailleurs, où une vidéo-conférence aurait été établie avec le père de la jeune femme. Le père, toujours selon la plainte, lui aurait lancé : « Sa zis premye kout mon bat twa, mo pou fer bat twa ankor de kout », avant de demander à ce qu’il soit conduit au poste de police. Le jeune homme affirme pour sa part n’avoir jamais été violent envers son ex-petite-amie durant leur relation