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Selon une étude de Swan Securities : Rs 700 millions supplémentaires en salaires mensuels iront directement à la consommation

Le pouvoir d’achat réel des ménages s’améliorera cette année avec la hausse du salaire minimum. Ce qui devrait pousser les salariés à consommer et à prévoir plus d’activités de loisirs. 

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Ceux qui touchent le salaire minimum dépenseront davantage

Les personnes à faibles revenus, estimées à 141 700, bénéficient d’une augmentation de 42,5 % du salaire minimum national cette année. « Si la trajectoire de l’inflation reste inchangée, cela représenterait un soutien significatif en termes de pouvoir d’achat réel pour les ménages », indique Swan Securities. Étant donné la forte propension à consommer des personnes à faible revenu, Swan Securities estime que les Rs 700 millions supplémentaires en salaires mensuels iront directement à la consommation.

Les ménages miseront plus sur les loisirs 

Avec un tel afflux de revenus pour les ménages, Swan Securities dit s’attendre à une augmentation des dépenses pour des produits discrétionnaires, c’est-à-dire des produits ou services non essentiels. « L’augmentation attendue des dépenses discrétionnaires devrait stimuler les ventes du secteur des loisirs et de l’hôtellerie », ajoute Swan Securities. 

Les entreprises pourront rattraper leur retard en matière d’ajustement des prix

L’augmentation du salaire minimum permettra aux entreprises de rattraper leur retard en matière d’ajustement des prix, avance Swan Securities. « Ce sera l’occasion pour les entreprises, qui ont peut-être retardé toute augmentation des prix de leurs biens ou services au cours des dernières années, de revoir enfin leurs prix de vente à la hausse afin de soutenir leurs marges après une longue lutte contre l’augmentation des coûts d’exploitation », soutient-on. À ce jour, poursuit Swan Securities, les entreprises de construction n’ont pas encore vu leurs marges d’exploitation retrouver leur niveau d’avant la pandémie (8 % à 10 %), en raison de la surveillance accrue des prix exercée par les autorités, qui s’est traduite par un contrôle des prix du ciment à titre d’exemple.  

Tourisme 

Alors que la reprise de l’industrie du tourisme a principalement bénéficié aux prestataires de services haut de gamme, cette année pourrait voir la reprise des segments bas de gamme de l’industrie de l’hébergement, soutenue par la demande locale. L’augmentation des tarifs des chambres devrait compléter la reprise des arrivées aux niveaux d’avant la pandémie. « En 2024, le tourisme mondial devrait retrouver ses niveaux d’avant la pandémie, tout comme Maurice, où les arrivées devraient atteindre 1,4 million cette année », souligne Swan Securities. 

Arrivées en hausse, main-d’œuvre en baisse

Le bémol 

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration devrait atteindre presque sa pleine capacité de fonctionnement au cours des prochains trimestres, selon Swan Securities. Cependant, la tension persistante sur le marché du travail rendra de plus en plus difficile le maintien d’un niveau adéquat d’efficacité, car environ 3 200 employés n’ont pas réintégré le secteur après la pandémie. « Cela pourrait avoir un impact négatif sur la satisfaction des clients. Un premier aperçu de ce scénario peut être observé à travers les récentes difficultés opérationnelles rencontrées par Air Mauritius. Une plus grande dépendance à l’égard de la main-d’œuvre importée entraînera probablement une augmentation des coûts du personnel, qui devrait toutefois être compensée par une plus grande productivité », fait ressortir Swan Securities.

employe

Source : Swan Securities Earnings Digest and Outlook 2024 (rapport publié cette semaine) 

 

 

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