Selon The Telegraph : l’accord sur les Chagos remis en question après la victoire de Trump

Donald Trump devrait empêcher l’accord de la Grande-Bretagne visant à céder les îles Chagos lorsqu’il reviendra à la Maison Blanche, après des critiques de républicains. C’est ce que rapporte, The Telegraph, dans un article publié sur son site ce mercredi 6 novembre. Cependant, le ministre des Finances sortant, Renganaden Padayachy, lors d’une conférence de presse ce mercredi, que l’accord est entre Maurice et le Royaume-Uni et non pas avec Donald Trump.

Selon The Telegraph, des membres républicains influents du Congrès ont averti que la cession des îles à Maurice pourrait renforcer la Chine, lorsque l’accord a été annoncé le mois dernier. Des conseils juridiques mettant en question la sagesse de cette décision sont également diffusés dans les cercles proches de Trump par des figures pro-Brexit du Royaume-Uni.

L’article ajoute que des incertitudes persistent quant à l’issue de la situation, car le traité qui doit être signé pour rendre légale la cession est encore en négociation.

Joe Biden, le président sortant des États-Unis, avait soutenu cet accord. Si Trump adopte une position différente, cela pourrait compliquer les efforts pour verrouiller l’accord.

La question des Chagos n'est qu’une des nombreuses complexités de politique étrangère auxquelles le gouvernement britannique de Sir Keir Starmer devra faire face alors que le monde se prépare à un deuxième mandat de Trump.

Les îles Chagos sont un archipel d’environ 60 îles dans l’océan Indien et revêtent une importance géopolitique en raison de leur proximité avec le sud-est asiatique.

Elles incluent l’atoll tropical de Diego Garcia, utilisé par le gouvernement américain comme base militaire pour les avions à longue portée et les navires de la marine, ce qui confère à Washington un intérêt marqué pour cette région.

Le gouvernement de Sir Keir a accepté de céder la souveraineté des îles et de les remettre à Maurice, avec un accord de principe annoncé le 3 octobre.

Les conservateurs ont vivement critiqué cette décision, bien qu’ils aient eux-mêmes mené des négociations avec Maurice lorsqu’ils étaient au pouvoir, accusant Sir Keir de céder à la pression.

L’article de The Telegraph rapporte que l’accord comprend apparemment la possibilité pour les Américains de continuer à utiliser Diego Garcia pendant plusieurs générations.