Economie

Selon l’Union européenne: le thon albacore surexploité dans l’océan Indien

Le thon albacore est soumis à une surpêche dans l’océan Indien. Sa capture est essentiellement l’œuvre des chalutiers taïwanais, loin devant les senneurs européens. C’est ce qu’indique un rapport de l’Union européenne.

Selon le rapport de l’Union européenne (UE), publié cette année, la surpêche de l’albacore ne menace ni cette espèce, ni le thon rose (listao), même si ce sont les espèces « les plus abondantes dans les captures des senneurs de l’UE. Elles représentent 47 % et

45 %respectivement en 2016 ». Les auteurs du rapport font, cependant, ressortir que les captures de ces poissons classés comme durables ne tiennent que « par une marge très fine ».

Il existe un protocole entre Maurice et l’UE, qui s’étend sur la période du 28 janvier 2014 au 27 janvier 2017, avec un tonnage annuel de référence de 5,5 tonnes. Ce protocole vise à embaucher dix marins mauriciens au sein de la flotte de l’UE lorsque celle-ci opère dans les eaux mauriciennes. « Mais cela n’a pas encore été mis en application, en l’absence de marins qualifiés et de difficultés logistiques. »

En 2015, la capture totale de thon durant les trois premiers trimestres était de 489 tonnes (8,9 % du tonnage de référence). De 2014 à 2015, 70 % des possibilités de pêche offertes aux senneurs dans le cadre du protocole furent utilisées par les bateaux français et espagnols. Selon le rapport, seuls dix navires en 2014 et cinq autres en 2015 ont déclaré être entrés dans la zone de pêche de Maurice, la majorité ne l’a pas fait car les populations de thon se trouvaient en dehors de cette zone.

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Vieillissement des navires

Analysant le secteur de la pêche à Maurice, le rapport explique qu’en 2015, outre la pêche artisanale, il existe cinq navires-thoniers et semi-industriels, dont l’exploitation des bancs de Saya de Malha et de Nazareth a permis de pêcher et de congeler une tonne de poisson. L’UE attire l’attention sur la chute de cette capture, en raison du vieillissement des navires, réduisant leur capacité à prendre la mer pour de longues périodes.

Le document déplore le fait que « Maurice n’ait pas la capacité d’opérer un navire de patrouille, bien qu’une coopération régionale récente avec les projets de la Commission de l’océan Indien ait fourni un certain soutien ». La fusion de certains départements liés au ministère de la Pêche, en 2015, devrait aboutir à la restructuration du secteur. Une nouvelle loi devra voir le jour.

L’océan Indien est la deuxième plus grande zone mondiale de production de thon, après l’océan Pacifique. En 2012, la pêche totale de thon et des espèces apparentées était supérieure à 7 millions de tonnes. En 2003, un pic a été atteint par les flottes de l’UE avec des prises à la senne de 407 000 tonnes. Après une chute en 1993, les captures ont connu une nouvelle embellie en 2013-14.

 

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