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Selon l’Ombudsperon for Children : un cas d’abus sexuel sur mineur par jour

(Photo d’illustration) Trois cas d’abus sexuel sur mineur ont été enregistrés jeudi.

Le nombre d’abus sexuels sur mineur a augmenté durant ces dernières années. La société mauricienne doit être doublement vigilante. C’est l’appel lancé par Rita Venkatasawmy, l’Ombudsperson for Children. Rien que le jeudi 6 juin 2019, trois cas d’attouchements et de rapports sexuels sur des mineurs ont été rapportés.

En moyenne, un cas d’abus sexuel sur mineur est rapporté par jour à la police à Maurice. C’est ce qu’indique Rita Venkatasawmy. « C’est ce que montrent les chiffres de la police. Certes, il y a des victimes qui préfèrent ne pas rapporter leur agression. Mais dans l’ensemble, je constate que le nombre d’abus sexuels sur mineur a effectivement augmenté à Maurice », fait observer l’Ombudsperson for Children.

Elle ajoute que l’abus sexuel sur mineur est un phénomène complexe. « Un adulte qui fait un enfant visionner une vidéo pornographique, le touche avec une mauvaise intention ou va jusqu’au viol sont des actes immoraux. Mais de jour en jour, nous avons aussi des mineurs qui abusent d’autres mineurs. Ce qui rend le problème encore plus complexe », poursuit-elle.

La plupart de ces agresseurs ont été eux aussi victimes d’abus autrefois. « C’est une des raisons qui expliquent le cycle », précise Rita Venkatasawmy.  Selon elle, l’emprisonnement n’est pas l’unique moyen pour diminuer les cas d’abus sexuel sur mineur. « Il est évident que les agresseurs doivent répondre de leurs actes devant la justice, mais ce qu’il leur faut surtout c’est un encadrement spécifique afin qu’ils ne récidivent pas. » Elle conseille aux adultes d’être doublement vigilants.

Rien que le jeudi 6 juin 2019, trois cas d’abus sexuel sur mineur ont été rapportés à la police. Une ado de 15 ans allègue qu’un jeune du quartier, âgé de 15 ans lui aussi, lui a fait subir des attouchements alors qu’elle se rendait à ses leçons particulières.

Vers 14 h 45, l’étudiante de Grade 9 marchait le long d’une rue à Beau-Bassin lorsque le jeune homme lui a saisi la main droite avant de la pousser contre un mur. Il aurait ensuite mis sa main sous son uniforme jusqu’au niveau de ses sous-vêtements.

Se confiant aux policiers en présence de sa mère, l’adolescente a ajouté que le garçon a essayé de mettre sa main dans son chemisier et de l’embrasser. Ce n’est que lorsqu’un passant s’est approché d’eux qu’il s’est arrêté et qu’il est parti. Arrivée chez son prof de leçons particulières, la jeune fille a raconté l’incident à ce dernier. Elle a porté plainte à la police de Beau-Bassin.

Enfant de 9 ans

Quelques heures plus tard, une fillette de neuf ans s’est présentée au poste de police de Pamplemousses. Elle allègue que son grand-père par alliance, âgé de 54 ans, lui a fait subir des attouchements sexuels le jeudi 2 mai. L’élève en Grade 4 a expliqué que cela s’était produit vers 19 heures au domicile de sa grand-mère à Pamplemousses.

Elle s’y était rendue pour le dîner et son grand-père par alliance, un agent de sécurité, y était aussi. La fillette allègue que lorsque sa grand-mère s’est rendue dans la cuisine, son grand-père l’a étendue sur la table avant de lui enlever ses sous-vêtements. Il a ensuite procédé à des attouchements sexuels sur elle. Accompagnée d’une représentante de la Family Welfare Protection, l’enfant a porté plainte au poste de police de Pamplemousses le jeudi 6 juin.

Cinq minutes avant minuit cette nuit-là, une adolescente de 14 ans, accompagnée d’un membre de sa famille, a porté plainte au poste de police de Bambous. Elle a raconté avoir eu des relations sexuelles avec son ex-copain de 17 ans à plusieurs reprises. En trois différentes occasions, en mars, les deux jeunes ont eu des rapports sexuels au marché du Dragon à Bambous. La jeune fille aurait cessé de se rendre à l’école depuis le début de cette année et aurait plusieurs fois fugué. Elle a même avoué à ses parents que son copain et elle se rendaient dans des bungalows pour y séjourner, sans autorisation.

Ce que dit la Child Protection Act

Toute personne qui cause, incite ou permet à un enfant - (a) d’être agressée sexuellement par lui-même ou par une autre personne ; (b) d’avoir accès à une maison close ; c) de se livrer à la prostitution, commet une infraction.

L’alinéa (1) a), stipule qu’un enfant est dit être victime d’abus sexuel lorsqu’il a pris part, qu’il soit participant ou observateur volontaire ou non, à un acte de nature sexuelle aux fins de : - (a) gratification d’une autre personne ; (b) toute activité à caractère pornographique, obscène ou indécente ; (c) tout autre type d’exploitation par une personne.

Toute personne qui commet une infraction aux articles 14 ou 15 (photographies indécentes d’enfants) est, sur la déclaration de culpabilité, passible : a) d’une servitude pénale d’une période n’excédant pas quinze ans si la victime est handicapée mentale ; (b) d’une peine de servitude d’une durée maximale de dix ans dans les autres cas.

 

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