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Selon les artistes : les mesures budgétaires avec ses bémols

Des points positifs sont décelés dans le budget par des artistes locaux, alors que pour d’autres, il y a des lacunes à corriger. La parole à certains d’entre eux :

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Bruno Raya : « Les artistes resteront toujours sans statut »

Le chanteur et producteur Bruno Raya ne cache pas sa déception par rapport aux mesures annoncées dans le Budget 2017-2018. Ses commentaires : « Nous sommes déçus dans le sens que nos propositions n’ont pas été prises en compte. Il s’agit de la création d’un National Arts Council, dont le rôle serait de gérer l’art à Maurice ; la révision du tarif de diffusion des chansons locales, passant de Rs 68 sous (en vigueur depuis 25 ans) à Rs 3,80 par morceau ; la révision du quota d’œuvres musicales locales diffusées sur les ondes des radios privées et les amendements au Copyright Act avec pour objectif la protection des artistes.Les mesures budgétaires proposées ont tendance à flatter l’oreille. Ce qui est navrant, c’est le fait que les artistes resteront toujours sans statut ».

Entre théorie et pratique - Gérard Louis : « Un rabais sur les salles de concert étaient attendues »

« Les mesures budgétaires préconisées sont encore floues, car tout n’est qu’une théorie pour le moment. C’est facile de dire les choses, mais les concrétiser c’en est une autre… », fait ressortir le chanteur-producteur Gérard Louis. Commentant le National Arts Fund, il souligne que la priorité du moment est « de revoir le coût de location des salles pour l’organisation des concerts. Un rabais dans les salles comme le MGI de Moka, ou encore le SVICC, était attendu », dit-il, avant d’insister que « les concerts dans des salles couvertes sont très prisées par les Mauriciens ».

Philippe Thomas : « J’espère que le village des artistes se concrétisera »

Philippe Thomas, qui est trompettiste et professeur de musique au sein de l’Atelier Mo’zar, dit « applaudir » le projet de village des artistes, comme préconisé dans le budget. « Ce genre d’espaces devraient être crées dans divers endroits du pays. J’espère que le projet, qui vaut d’ailleurs le coup, se concrétisera sans tarder. Mais qui dit village des artistes, dit également enseignants d’arts, suivie de certificats accrédités délivrés par des institutions reconnues, comme c’est le cas pour les musiciens de l’Atelier Mo’zar de Roche-Bois ».
« En ce qui concerne le village des artistes, je pense qu’il faut dès maintenant dénicher les enseignants locaux disposés à dispenser des cours… »

Claudie Ricaud, directrice du Conservatoire François Mitterand : « Une lueur d’espoir »

La directrice du Conservatoire François Mitterand, Claudie Ricaud, est d’avis que les propositions budgétaires démontrent qu’il y a « un effort qui est fait pour les artistes ». Dans la foulée, elle souligne que les mesures doivent « logiquement » être appliquées.

Tanushree Hurry, enseignante de musique et de ‘geet gawai’ : « Notre identité à l’honneur »

Tanushree Hurry, qui est enseignante de musique et de geet gawai, se réjouit de la mesure budgétaire touchant le répertoire des chansons folkloriques. « Ce répertoire, comprenant le geet gawai, le séga et les chansons en bhojpuri, motivera les jeunes à apprendre les chansons qui font la fierté de notre pays et appréciées par les étrangers. Je serai ravie si un tel projet voyait le jour, car nos traditions sont en train de se perdre ». L’artiste, qui prodigue des sessions de geet gawai aux jeunes et a son propre groupe, est d’avis que les traditions « sont en train de se perdre » du fait des styles musicaux importés.

Rénovation de l’hotel de ville de Curepipe - Nathalie Gopee : « Une bonne chose pour les Curepipiens »

L’ancienne mairesse de la ville lumière, Nathalie Gopee, se « réjouit » de la rénovation de l’hôtel de ville de Curepipe. « La rénovation de l’hôtel de ville est une bonne chose pour les Curepipiens. Mais rappelons, toutefois, que le processus de  rénovation avait déjà démarré en 2015, car le projet figurait dans notre manifeste électoral. Le conseil avait également bénéficié d’une enveloppe de Rs 12 millions de l’Association des maires francophones (AIMF) en 2016 ».

Nathalie Gopee. souligne, par ailleurs, que le montant inscrit au budget de rénovation  de l’hôtel de ville « avoisine les Rs 300 millions ». Le montant budgété par le gouvernement est de Rs 110 millions. Selon Nathalie Gopee, la mairie de Curepipe dispose actuellement de Rs 102 millions (soit Rs 90 millions qui se trouvent dans les caisses municipales et Rs 12 millions obtenues de l’AIMF).

 

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