Selon le Premier ministre : l’Icac enquête sur les avoirs de Veer Luchoomun

Veer Luchoomun intéresse l’Independent Commission against Corruption, laquelle enquête sur ses avoirs. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, le mardi 6 décembre, au Parlement, à la suite d’une question d’Osman Mahomed, député du PTr.

Le chef du gouvernement a aussi révélé que celui qui est qualifié de Big Boss par l’opposition a été arrêté à deux reprises par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). La première fois, il avait été pris dans les filets de la police le 24 mai 2007. Ce jour-là, des éléments de la brigade antidrogue découvrent 20,5 grammes de cannabis lors d’une perquisition au domicile de Veer Luchoomun. Ce dernier passe alors cinq jours en prison avant d’être relaxé sous caution.

Le 16 septembre, il est condamné à payer des amendes de Rs 20 000 pour possession de cannabis avec l’intention de le revendre, de Rs 2 000 pour détention de graines de cannabis et de Rs 8 000 de plus comme pénalités. Le 18 mars 2011, Veer Luchoomun est une nouvelle fois arrêté. Au cours d’une nouvelle perquisition à son domicile, l’Adsu tombe sur 10,3 grammes de cannabis. Une semaine plus tard, il obtient la liberté conditionnelle.

Le 16 octobre 2013, le Directeur des poursuites publiques dépose une charge de trafic de drogue contre lui. L’affaire sera prise sur le fond le 14 février prochain. Depuis le 21 mars 2011, les avoirs de Veer Luchoomun sont gelés en attendant son procès.

SAJ soutient que Veer Luchoomun ne détient aucune patente de la Gambling Regulatory Authority pour opérer une maison de jeu. Le jeudi 10 novembre dernier, Paul Bérenger avait communiqué son nom à la commission d’enquête sur la drogue. C’est à partir de là que son nom a commencé à circuler, le présentant comme le Big Boss d’un trafic de drogue.

Le lendemain, Veer Luchoomun, qui se présente comme propriétaire de plusieurs maisons de jeu, est venu tout nier en bloc à Radio Plus. « Je mets Paul Bérenger au défi de venir prouver ce qu’il avance », avait-il soutenu, en affirmant qu’il avait été un toxicomane, mais pas un trafiquant.