L’indicateur de la confiance des entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM) demeure positif pour le deuxième trimestre de l’année. Lors d’une présentation à la presse le vendredi 17 août, la Chambre estime à 4,2 % le Produit Intérieur Brut (PIB) au cours de cette période. En tenant compte du maintien des données actuelles, la croissance économique pour toute l’année sera de 4 %, une première depuis 2011.
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« Nous restons dans une zone d’expansion économique, et nous notons que le climat des affaires reste positif. Avec une hausse de la demande, le commerce reste porteur de croissance. Les grandes entreprises, employant plus de 250 personnes, sont les plus confiantes concernant l’évolution du climat des affaires », dit Barlen Pillay, secrétaire général par intérim de la CCIM.
Azeem Salehmohamed, analyste de l’organisation, explique que le baromètre économique démontre que 85 % des entrepreneurs sondés ont confiance en l’avenir, dont 27 % affichent un plus grand optimisme. Ceux qui en sont moins persuadés figurent dans les 15 % restants.
Sur le plan sectoriel, la confiance est beaucoup plus visible chez les commerciaux avec une progression de 5,2 %, suivi du secteur des services à 4,3 %. Cependant, la confiance est moins ressentie chez les manufacturiers où elle régresse et passe de 2,4 % contre 3,6 % lors du deuxième trimestre de l’année dernière. L’analyste estime que les entrepreneurs de ce secteur font face à une concurrence croissante et des incertitudes venant de leurs principaux marchés.
Opérations restructurées
« Les industriels adoptent des stratégies à moyen-terme et restructurent leurs opérations sur fond d'optimisme grandissant quant à des ventes futures. Un bon nombre d’entre eux ont recours à la politique monétaire expansionniste, couplée à des incitations budgétaires et structurelles pour investir dans des nouvelles lignes de production en visant de nouveaux marchés pour leurs produits. L’objectif du gouvernement se traduit à travers des mesures budgétaires pour donner un nouvel essor à la substitution des importations et des industries d'exportation peuvent expliquer une plus grande assurance en l’avenir », explique Azeem Salehmohamed.
Un approfondissement des résultats en termes de la taille des entreprises indique que la confiance est davantage du côté de celles avec plus de 250 employés. Les petites et moyennes entreprises démontrent une confiance prudente. La CCIM estime que l’application des mesures budgétaires les concernant pourrait apporter plus de dynamisme.
Au niveau international, selon le Center for Economic Studies (CES) et l’Information and Forschung Institute For Economic Research(CESIFO), le climat économique continue de susciter la confiance. « Il est moins fort qu’au premier trimestre. Même si l’économie mondiale est en expansion, le climat perd un peu de souffle », ajoute Barlen Pillay.
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