Dans son rapport sur les perspectives économiques, la Banque mondiale indique que la croissance améliorera si les investissements dans les infrastructures publiques deviennent réels.
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La Banque mondiale (BM) confirme une croissance à un rythme modéré similaire de celles des années passées. Dans son récent rapport sur les perspectives économiques, l’institution souligne que la croissance augmentera si les investissements dans les infrastructures publiques se concrétisent.
Toutefois, elle estime nécessaires des réformes concertées, notamment pour consolider le capital humain et réduire les disparités entre hommes et femmes pour améliorer les revenus de la portion de 40 % au bas de l’échelle.
La BM fait ressortir que le secteur du Global Business fait face à des défis pour s’adapter à l’environnement régulateur global en rapide mutation, en particulier avec la révision du traité fiscal avec l’Inde qui commence à faire ces effets. « L’industrie et les régulateurs sont engagés dans ces changements et ont des projets ambitieux pour repositionner Maurice comme un hub financier régional. Néanmoins, des incertitudes pèsent sur des services financiers qui pourraient s’étendre à l’économie en général », prévient la BM.
Sur le long terme, le pays est confronté à la difficulté de soutenir le modèle de croissance historiquement inclusif, tout en poursuivant son objectif de devenir une économie à revenu élevé. Cela nécessite une amélioration de la performance du système éducatif, l’élimination des obstacles au développement de la productivité de la main-d’œuvre, des investissements durables et efficaces dans les infrastructures publiques. Les disparités de genre constituent un enjeu important. Malgré un fort niveau d’instruction des femmes, le fossé salarial reste obstinément élevé à 30 % dans le secteur privé. Le taux de participation des femmes est extrêmement bas, à 32 % inférieur aux hommes.
La croissance prévue cette année inclut les effets du freinage fiscal des dépenses, le gouvernement cherchant à réduire les déficits fiscaux et le fardeau de la dette publique. « Elle peut dépasser les prévisions initiales, si le programme ambitieux d’infrastructures publiques s’accélère et attire davantage d’investissements privés, bien que dans ce cas, la politique monétaire, actuellement très accommodante, devrait connaître un resserrement important, afin d’éviter une surchauffe de l’économie. Inversement, un ralentissement est à craindre, s’il y a une sous-exécution des projets publics, comme cela a été le cas ces récentes années. Dans ce cas, il y a un risque d’inflation et cela nécessitera un réajustement de la politique monétaire », souligne la BM.
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