Economie

Selon la Banque mondiale: la prévision de croissance en baisse à 3,7 % sur trois ans

La Banque mondiale est moins optimiste que le FMI ou Statistics Mauritius.
La Banque mondiale estime que Maurice connaîtra une croissance qui plafonnera à 3,7 % sur les trois prochaines années. C’est ce qu’elle avance dans l’édition du 6 janvier 2016 de ‘Perspectives économiques mondiales’. Contrairement aux prévisions du Fonds monétaire international pour 2016, qui table sur presque 4, et de Statistics Mauritius  (3,8 %), l’autre institution de Bretton Woods est plus réservée sur le développement économique de Maurice. En Afrique subsaharienne, la croissance économique devrait se redresser à 4,2 % en 2016, à la faveur de la stabilisation des prix des matières premières et d’une amélioration de la fourniture d’électricité dans beaucoup de pays. Mais tout n’est pas aussi simple. « La conjoncture économique mondiale sera probablement moins propice à la croissance en Afrique subsaharienne dans les prochaines années, la baisse des prix des matières premières et le durcissement des conditions de financement freinant l’activité. Un bon nombre de pays accusent des déficits budgétaires courants importants et ne cessent de s’endetter. Si la situation venait à se détériorer, ils pourraient s’exposer à des pressions monétaires, à l’inflation et à une méfiance des entreprises. Les pouvoirs publics peuvent se préparer à y faire face en atténuant les facteurs de vulnérabilité des finances publiques, en s’attaquant aux obstacles internes au développement de l’activité économique et en promouvant des sources de croissance autres que les matières premières », soulignent les auteurs de la publication. L’activité devrait toutefois s’accélérer dans certains marchés pionniers, révèle le rapport. Au Ghana, la croissance pourrait redécoller et atteindre 5,9 % en 2016, contre 3,4 % en 2015, à la suite de l’augmentation de la production de pétrole et de la réduction des déficits budgétaires et commerciaux. Au Kenya, elle pourrait atteindre 5,7 % cette année, comparée à 5,4 % en 2015, grâce à des projets d’infrastructures de grande envergure, telles la construction d’un nouveau port et l’extension du réseau ferroviaire, qui contribueront probablement au développement des échanges.

Marché restreint

Il convient de souligner que la Banque mondiale place Maurice dans la liste des ‘Frontier Markets Economies’ (FME), aux côtés de l’Argentine, de l’Azerbaïdjan, de Bahreïn, du Bangladesh, de la Bolivie, du Botswana, de la Bulgarie, du Costa Rica, de la Côte d’Ivoire, de la Croatie, de l’Ecuador, du Salvador, du Gabon, du Ghana, du Guatemala, du Honduras, de la Jamaïque, de la Jordanie, du Kazakhstan, du Kenya, de Kuwait, du Liban, de la Mongolie, de la Namibie, du Nigéria, d’Oman, du Panama, du Paraguay, de la Roumanie, du Sénégal, de la Serbie, du  Sri Lanka, de la Tunisie, de l’Ukraine, de l’Uruguay, du Venezuela, du Vietnam et de la Zambie. Les FME se caractérisent par leur marché restreint et sont financièrement moins développés que les pays émergents. Ils ont donc un accès limité aux marchés internationaux de capitaux.
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