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Selon la Banque mondiale : faible taux d’urbanistes à Maurice comparé aux pays développés

port louis Maurice figure parmi les pays africains où le coût d’enregistrement des propriétés est le plus élevé.

Pour une population de plus de 1,2 million d’habitants, Maurice compte 27 planificateurs accrédités, soit un ratio de 2,1 pour chaque 100 000 habitants. Un chiffre inférieur à celui d’Afrique du Sud qui s’élève à 3,33. C’est ce que révèle une étude sur l’ouverture des villes africaines au monde publiée par la Banque mondiale.

«La réglementation dans le secteur du logement et de l’immobilier commercial doit être claire et son application prévisible. » C’est ce qu’estime la Banque mondiale. Dans une récente analyse qu’elle a publiée sur l’ouverture des villes africaines au monde, elle révèle le faible ratio d’urbanistes à Maurice par rapport aux pays développés. Pour une population de plus de 1,2 million d’habitants, le pays compte 27 planificateurs accrédités, soit un ratio de 2,1 pour chaque 100 000 habitants. En Afrique du Sud, ce ratio est de 3,33, alors qu’il est de 37,63, de 23,47 et de 12,77 en Grande-Bretagne, en Australie et aux États-Unis respectivement.

Maurice figure aussi parmi les pays africains où le coût d’enregistrement des propriétés est le plus élevé. Cependant, le délai moyen d’enregistrement est réduit à quelques jours. Concernant le délai de réception des autorisations officielles pour bâtir des constructions, le pays reste dans la moyenne, mais avec de faibles coûts.

Il s’avère que les coûts de la vie en milieu urbain dans les pays d’Afrique subsaharienne (incluant Maurice) étaient supérieurs à ceux d’autres pays, pour un Produit intérieur brut (PIB) par habitant inférieur en Afrique. « Les villes d’Afrique subsaharienne connaissent une croissance rapide de leur population. En revanche, leur croissance économique est en berne. Il y a plusieurs raisons à cela, dont la faiblesse des investissements, liée à la relative pauvreté de l’Afrique. D’autres régions ont atteint des stades d’urbanisation comparables avec un PIB par habitant plus élevé », souligne le rapport.

Plusieurs enjeux

Il interpelle aussi sur plusieurs enjeux tout à fait pertinents pour Maurice. « Actuellement, les investisseurs et entrepreneurs urbains potentiels ont en tête l’image de villes africaines surpeuplées, déconnectées et coûteuses qui suscitent de faibles attentes en termes de volume de production urbaine et de rendement des capitaux investis. Dans ce contexte, comment ces villes peuvent-elles avoir une forte densité de population ? Comment peuvent-elles établir des connexions efficaces ? Enfin, comment peuvent-elles attirer des entreprises et des travailleurs qualifiés dans un environnement urbain plus abordable et plus vivable ? » évoque le document. 

Selon ses auteurs, il convient de traiter les problèmes structurels qui affectent les villes africaines, dont les contraintes institutionnelles et réglementaires. Cette pression entraîne des erreurs dans l’affectation des terrains et la répartition du travail, une fragmentation de l’aménagement du territoire et une limitation de la productivité.

« Tant que les villes africaines n’auront pas mis en place des marchés fonciers et des réglementations efficaces et procédé à des investissements précoces et coordonnés dans les infrastructures, elles demeureront des villes locales, inaccessibles aux marchés régionaux et mondiaux, tributaires de la production de biens et services échangeables uniquement à l’échelle locale et limitées dans leur croissance économique », soulignent les auteurs du rapport.

 

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