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Selon des médecins - Fièvre aphteuse: consommer de la viande infectée est sans danger

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La fièvre aphteuse se répand dangereusement sur notre territoire, soulevant un vent de panique et de psychose. Les bouchers soutiennent que les ventes ont baissé. Toutefois, les médecins rassurent : la consommation de la viande infectée n’est pas dangereuse pour l’homme.

La fièvre aphteuse n’est pas dangereuse pour l’homme. C’est ce que s’accordent à dire médecins et vétérinaires. Ils assurent qu’il est possible de consommer, sans danger, une viande infectée par la fièvre aphteuse. « À la cuisson, le virus meurt. Il suffit de bien cuire la viande et de bouillir le lait avant la consommation », explique le Dr Radhakrishna Veerapa, président de l’Association des vétérinaires.

Si la contamination de l’animal à l’homme est très rare, elle n’est, toutefois, pas impossible. Elle peut seulement se produire en cas d’ingestion de lait cru, explique le Dr Arvin Mungla, médecin généraliste. « La dernière contamination de ce genre remonte à plus de 30 ans. Aujourd’hui, plus personne ne boit de lait non pasteurisé. Il faut cependant le bouillir. Pour ce qui est de la viande, l’acide produit par l’estomac est assez puissant pour détruire le virus. »

Selon le Dr Arvin Mungla, en cas d’infection, une personne souffrira de vomissements et de fièvre. Des ulcères se formeront dans sa bouche. Toutefois, ce n’est pas mortel.

Pourtant, devant l’ampleur de la situation, les spéculations vont bon train. Showkutally Warisally, un boucher de la capitale, est angoissé. C’est la première fois qu’il vit une telle catastrophe en 20 ans de métier. « Cela fait dix jours depuis que la maladie a été déclarée. Ma clientèle a considérablement baissé. Les gens ont peur. Si cela continue, nous ne survivrons pas », dit-il.

Le boucher, qui se veut rassurant, explique que la Mauritius Meat Authority inspecte toutes les viandes et délivre un certificat pour toute viande jugée propre à la consommation.


L’Organisation mondiale de la santé animale - Le statut de Maurice a changé

Maurice n’a plus le Statut Indemne de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Ce statut est accordé aux pays qui ne sont pas ou qui n’ont pas été frappés par la fièvre aphteuse. Le Dr Veerapa craint que cela nuise davantage à l’économie du pays.  « Statut Indemne : La fièvre aphteuse est la première maladie pour laquelle l’OIE a établi une liste officielle de pays et de zones indemnes. L’OIE a défini une procédure transparente, scientifique et impartiale pour la reconnaissance du statut de ses membres en matière de fièvre aphteuse, sur tout ou partie du territoire de ces pays », peut-on lire sur son site Internet.


Eid ul-Adha  - Aucune pénurie de bétail en vue

« En ce qui concerne la quantité, je tiens à rassurer la population que le nombre de têtes de bétail disponibles est de 5 900. L’année dernière, la vente avait atteint 3 850 têtes. Donc, nous considérons que les 5 900 bêtes sont amplement suffisantes. »

Ce sont les propos d’Ashit Gungah, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des consommateurs, lors d’une conférence de presse, vendredi.

Le prix du bétail (Charolais, Limousin et Black Angus) a été fixé à Rs 129 le kilo pour Eid ul-Adha. Le prix est effectif à partir de ce samedi et ce, jusqu’à la fête. Les bêtes sont importées d’Afrique du Sud. Les revendeurs pourront prendre possession des bêtes un ou deux jours avant la fête.  Entre-temps, le bétail sera gardé à la ferme de Socovia Belle Vue Limitée. La compagnie est la seule à avoir répondu à l’appel du ministère pour l’importation de bétail pour Eid ul-Adha. Par ailleurs, l’imam Arshad Joomun, Head Of Muslim Affairs pour le Conseil des religions, ne cache pas les appréhensions de la communauté. « Le Qurbani est dans moins d’un mois et nous appréhendons un manque de bœufs pour le sacrifice. Nombreux sont ceux qui ont déjà choisi leur bœuf et avancé une partie de la somme. Est-ce  que ces gens seront remboursés ? » se demande-t-il.

Pour ce qui est du rituel, Arshad Joomun souligne qu’aucune mesure n’a jusqu’ici été avancée par les autorités. « Il se pourrait que nous soyons obligés de procéder au sacrifice dans un abattoir. Ce n’est pas dans notre tradition. Cela bafouera le rituel. »


Le gouvernement décaissera Rs 15 millions

Les éleveurs et importateurs, dont les animaux ont été affectés par la fièvre aphteuse, auront droit à une compensation. Le gouvernement décaissera Rs 15 millions. (Voir tableau pour les compensations).

343 animaux ont été abattus jusqu’à présent, 235 à Richelieu et 108 à Vallée-des-Prêtres, a annoncé Mahen Seeruttun, vendredi après midi. « 156 autres, identifiés à Cité-la-Cure, seront abattus. le virus a aussi été détecté dans 31 fermes », a-t-il dit.

Le ministre de l’Agro-industrie a souligné que les résultats des analyses sont arrivés d’Afrique du Sud jeudi. Il ressort que ce sont les souches South African Type 1, 2 et 3 qui ont affecté notre bétail. Les vaccins commandés seront ainsi adaptés. Les résultats des analyses de la France sont attendues. La campagne de vaccination débutera ce samedi. « Les bêtes, se trouvant dans un rayon de trois kilomètres d’un animal infecté, seront vaccinées », a-t-il affirmé.

La chasse aux cerfs a aussi été suspendue pour les trois prochaines semaines, a ajouté le ministre. « Le Zero-Budget National Farming a été suspendue, tout comme l’importation du bétail et d’autres animaux de Rodrigues au cours des trois prochaines années. L’assistance technique et financière de la Food and Agriculture Organization et celle de la Commission de l’océan Indien ont été sollicitées pour accompagner les éleveurs de Rodrigues », a souligné Mahen Seeruttun. Un Fact-Finding Committee, présidé par un magistrat, sera mis sur pied pour situer les responsabilités.

De son côté, Sanjeet Rughoobeer, un éleveur de Vallée-des-Prêtres, se dit insatisfait de la compensation proposée par le gouvernement. « L’autorité concernée parle de l’âge des animaux, alors que, dans ce créneau, on parle de poids. J’ai acheté des boucs à Rs 8 000 et certains bœufs à Rs 70 000. Je perds de ma poche. Je ne suis pas d’accord avec la compensation », fulmine-t-il.

Compensation pour les éleveurs dont les animaux ont été affectés

  • Boeufs de moins d’une année   Rs 20 000
  • Boeufs âgés d’un à deux ans      Rs 40 000
  • Boeufs âgés de plus de deux ans              Rs 50 000
  • Vaches produisant du lait             Rs 60 000
  • Jeunes cabris et moutons            Rs 2 000
  • Cabris et moutons femelles adultes        Rs 6 000
  • Boucs et moutons adultes           Rs 8 000
  • Jeunes porcs      Rs 2 000
  • Porcs normal      Rs 4 000
  • Porcs adultes     Rs 6 000
 

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