La croissance économique sera de 3,9 % en 2016, estime la Barclays Bank.
Publicité
En conférence de presse mercredi 16 décembre à l’hôtel Le Labourdonnais, Ravin Dajee, directeur général de l’institution bancaire, a partagé les principales analyses du service Barclays Research (BR). Après une année 2015 difficile, incluant la dépréciation relative de la roupie et les différentes pressions externes, on enregistrera une croissance de 3,6 % selon Barclays, légèrement supérieure à celle estimée par la Banque de Maurice (BoM). « Il y aura une modeste reprise en 2016 avec une croissance de 3,9 % avec des investissements publics qui devraient confirmer l’engagement du gouvernement. Nous nous attendons à voir un certain décollage en 2016 à moyen terme », explique Ravin Dajee. Commentant la morosité et l’instabilité en Afrique du Sud, Ravin Dajee estime que plusieurs grandes entreprises de ce pays envisagent sérieusement de s’installer dans d’autres juridictions : [blockquote]« Avec notre stabilité économique et politique, l’encadrement des affaires, la régulation et le bien-être de vivre à l’île Maurice, nous avons ici une carte à jouer pour attirer davantage des Sud-Africains à s’installer ici. Nous devons mieux nous positionner pour attirer des multinationales »[/blockquote] Barclays joue à fond la stratégie africaine avec davantage de focus sur le continent. Déjà au niveau du Global Business, la banque s’est réorientée davantage vers l’Afrique en délaissant peu à peu le marché indien. Ce n’est donc pas étonnant que 40 % de revenu de la banque cette année provient de ses activités de l’étranger. « Nous sommes pleinement engagés sur l’expansion africaine. Nous avons un savoir-faire local, couplé à une expertise internationale. Derrière chaque branche de Barclays à travers l’Afrique, il y a un directeur originaire de ce pays. Nous avons la connaissance de chaque marché où nous sommes présents, notamment dans les pays anglophones », explique Ravin Dajee. Sur la dépréciation de la roupie face au dollar, Ravin Dajee estime que la situation n’est pas pour autant néfaste. Si la roupie a glissé par 13 % par rapport à la monnaie américaine, les devises de la Zambie, de l’Angola, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie ont perdu 40 %, 24 %, 28 % et 20 % respectivement. Ravin Dajee prévoit un prolongement de la dépréciation.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !