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Selfies, retouches et estime de soi ne font pas bon ménage

48% des jeunes filles retouchant leurs selfies sont plus susceptibles d’avoir une faible estime de leur corps, révèle une étude réalisée pour Dove.

Impossible de passer cinq minutes sur TikTok, Instagram, ou Snapchat sans voir une vidéo ou une photo retouchée par un filtre, quel qu'il soit, au point de parler aujourd'hui du culte du visage parfait. Une chose devenue courante, qui n'est pas sans conséquence sur l'estime et la confiance en soi des plus jeunes, comme le révèle une nouvelle étude. Les adolescentes commenceraient à nourrir des complexes en s'observant régulièrement avec un filtre, ou en regardant quotidiennement les photos de leurs amis.

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Les smartphones, et davantage encore les réseaux sociaux, permettent aujourd'hui d'ajouter des filtres en tout genre pour permettre aux utilisateurs de poster des photos sans le moindre "défaut". D'où le fameux culte du visage parfait qui ferait naître de nouveaux complexes chez les adolescents, comme le révèle un sondage réalisé par Edelman pour Dove*. On apprend notamment que près des trois quarts des jeunes filles (71%) modifient ou dissimulent une partie de leur corps avant de poster un selfie sur les réseaux sociaux, témoignant des complexes qu'une telle publication peut engendrer. 

Près de la moitié des répondantes (48%) qui retouchent leurs selfies seraient également plus susceptibles d'avoir une faible estime de leur corps. Un chiffre bien au-delà de celles qui conservent leurs photos en l'état sans avoir recours à un filtre (28%). Le sondage montre d'ailleurs à quel point les retouches peuvent se révéler chronophages : plus d'un tiers des jeunes filles interrogées déclarent mettre au moins 10 minutes pour optimiser leurs selfies avant de les partager au plus grand nombre sur les réseaux sociaux.

Et il ne s'agit là que des retouches apportées à la photo une fois réalisée, car les adolescentes prennent en moyenne 7 selfies avant d'être satisfaites du résultat et de les poster en ligne. L'étude révèle également que près d'un tiers d'entre elles se coiffent, s'habillent, ou se maquillent spécialement pour prendre une photo ou un selfie, montrant l'importance que peut avoir le regard d'autrui.

A ce titre, le simple fait de se comparer en permanence aux autres peut faire naître de nombreux complexes. Près de trois jeunes filles sur dix (29%) affirment se sentir moins belles après avoir vu des photos de leurs amis sur les réseaux sociaux. Cela peut même avoir des conséquences encore plus néfastes puisqu'une fille sur cinq a déjà manqué l'école en raison de commentaires négatifs reçus sur ces mêmes réseaux sociaux.

Face à ce constat, Dove lance une campagne d'envergure, en partenariat avec des créatrices de contenus, pour sensibiliser les adolescents et adolescentes "à une beauté décomplexée et sans filtre".

"Nous sommes une marque mondiale et avons un fort pouvoir de communication, en ce sens nous avons un rôle à jouer. Notre but est de faire évoluer les consciences. Bien sûr c'est un travail de longue haleine mais en tant que marque engagée sur l'estime de soi des jeunes depuis 2004 c'est notre rôle aujourd'hui de mettre en lumière ce phénomène et de donner les outils pour agir. Cette campagne vise en effet d'une part à sensibiliser le grand public à l'impact et la pression des réseaux sociaux sur l'estime de jeunes et notamment des jeunes filles", explique Firdaous El Honsali, directrice de la communication mondiale et du développement durable Dove, dans un communiqué.

L'étude a été menée en avril 2021 par Edelman Data Intelligence auprès d'un panel de 506 filles âgées de 10 à 17 ans.

  • defimoteur

     

 

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