- De l’argent également prélevé sur leurs comptes
Rubeenah, veuve depuis janvier 2019, rencontre d’importantes difficultés avec la Sécurité sociale concernant sa pension de veuve et celle d’invalidité de son fils. Résidente de Camp-de-Masque, elle se retrouve dans une situation critique après la suspension de ses pensions et des prélèvements d’argent sur ses comptes bancaires sans autorisation.
Le fils de Rubeenah, âgé de 19 ans, souffre d’un handicap sévère depuis sa naissance. Totalement invalide, il nécessite des soins constants et des traitements médicaux spécialisés, notamment en Inde et en Allemagne. Le jeune homme bénéficiait de la pension d’invalidité permanente et de la « carer’s allowance ». Mais depuis avril 2024, la pension de Rubeenah et celle de son fils ont été supprimées, laissant la famille dans une précarité totale. « Mon fils est comme un bébé. Je dois m’occuper de lui tout le temps. Nous dépendons de ces pensions pour survivre », déclare Rubeenah, épuisée par cette situation.
Le calvaire de Rubeenah a pris un tournant en mai 2024, lorsque la Sécurité sociale a prélevé Rs 92 000 de son compte en banque sans préavis. Cet argent provenait de ses économies personnelles, alimentées notamment par des dons pour financer les soins médicaux de son fils. Le 28 août 2024, c’est le compte bancaire de son fils qui a été vidé, avec un retrait de Rs 2 129,86.
Ces actions ont été prises sans aucune explication de la part des autorités, selon Rubeenah.
Les problèmes ont débuté lorsque le fils de Rubeenah a voyagé en Inde pour un traitement de 12 mois en 2021, suivi d’un autre séjour en Allemagne du 30 octobre 2023 au 30 août 2024.
Bien que Rubeenah ait informé la Sécurité sociale de ses voyages en personne, elle se retrouve pénalisée. « Je ne comprends pas pourquoi ils ont coupé nos pensions alors que j’ai toujours fourni toutes les informations nécessaires », explique-t-elle.
Interrogé sur cette situation, Ismael Imrit, commissaire à la Sécurité sociale, a confirmé que les pensions ont été suspendues conformément à la loi qui prévoit la coupure des prestations en cas d’absence du pays pendant plus de six mois. « Nous avons appliqué la loi. En cas de trop-perçu, la Sécurité sociale a le droit de récupérer l’argent directement auprès de la banque », explique-t-il.
Cependant, Rubeenah conteste le montant récupéré et dénonce le manque de communication de la part des autorités. « Comment peuvent-ils me prendre Rs 92 000 sans me prévenir ? C’est beaucoup d’argent, et c’est tout ce que j’avais sur mon compte personnel pour m’occuper de mon fils », déplore-t-elle.
Ismael Imrit a tenu à rassurer Rubeenah, soulignant qu’elle peut faire appel de cette décision devant un comité spécialisé. Ce dernier évaluera son dossier et prendra une décision basée sur les documents qu’elle pourra fournir pour justifier ses déplacements à l’étranger. « Je m’assurerai que dans les prochains jours, elle reçoive une lettre expliquant clairement les montants récupérés et les raisons de ces prélèvements », promet-il.
Cependant, Rubeenah n’en peut plus d’attendre des réponses. Elle raconte également avoir été mal reçue par certains officiers de la Sécurité sociale. « Ils parlent très mal et ne m’offrent aucune aide. C’est comme si mes plaintes n’avaient aucune importance », lâche-t-elle, découragée.
Aujourd’hui, cette mère célibataire se bat pour récupérer les pensions indispensables à la survie de son fils. « Je ne demande qu’une chose : que la Sécurité sociale traite mon dossier avec humanité et me rende l’argent dont j’ai besoin pour les soins de mon fils », implore Rubeenah, qui attend une issue favorable à son calvaire.
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