Explik Ou Ka

Sécurité sociale : les pensions d’invalidité de ses enfants restaurées

Thérèse Thérèse en larmes après avoir appris que son problème a été réglé.

Thérèse est une veuve de 81 ans qui habite à Ste-Croix. Malgré son âge avancé, elle doit s’occuper de ses deux enfants, un garçon et une fille souffrant d’épilepsie. Ces derniers percevaient une pension d’invalidité. Depuis mai 2018, le paiement a été stoppé. Le ministre Etienne Sinatambou a dû intervenir personnellement sur ce cas.

Publicité

Tout commence lorsqu’un appel téléphonique parvient à la rédaction du journal. « Mo dan difikilte » lance une petite voix tremblante. « Non seulement les pensions d’invalidité de mes enfants ont été supprimées, leurs cartes leur permettant de voyager gratuitement par le bus l’ont été également », raconte Thérèse.

L’équipe d’Xplik ou K part alors à sa rencontre. Thérèse elle-même se déplace à l’aide d’un déambulateur. Elle nous reçoit chez elle avec sa fille, Nicole, âgée de 56 ans. « Ma fille est épileptique. Elle bénéficie d’une pension d’invalidité depuis l’âge de cinq ans. Pour on ne sait quelle raison, on vient de lui enlever cette aide. Elle ne peut travailler et fait des crises plusieurs fois par jour. Si cela lui prend quand elle va à la boutique du coin, je dois aller la chercher », explique l’octogénaire.

Quant à son fils Georges, âgé de 59 ans, il souffre lui aussi d’épilepsie. Il reçoit une pension d’invalidité depuis 1984. Récemment, son médecin a découvert qu’il est atteint d’un cancer. Il suit un traitement à l’hôpital de Candos où il est admis.

« Nous avons fait appel de la décision du board médical depuis juin 2018, mais aucune réponse ne nous a été communiquée. La Sécurité sociale a remplacé la pension d’invalidité de mes deux enfants par une allocation sociale d’un montant de Rs 1 700, somme payée une seule fois. Ce n’est nullement suffisant, car chaque semaine ils ont rendez-vous à l’hôpital », raconte la vieille dame, les larmes aux yeux. Elle expose les difficultés auxquelles elle est confrontée. « Ce n’est pas évident de se retrouver seule à devoir faire face à pareille situation à mon âge. Mais je n’abandonnerai jamais, car ce sont mes enfants », dit-elle avant d’ajouter : « Zis ti dimounn ki konn lamizer. »

Renouvellement

Un courriel est envoyé au ministère de la Sécurité sociale le 10 septembre 2018 concernant le cas de Thérèse. Une dizaine de jours plus tard, le ministre Etienne Sinatamboo réagit. Il se dit choqué par ce cas : « Je suis surpris que les pensions de ces deux personnes aient été supprimées. Nous avons une procédure d’appel qui est en cours. En attendant, je demanderai à mes officiers d’entrer en contact avec ces personnes pour recueillir des informations spécifiques et trouver une solution à leur problème. Mais je veux surtout savoir auprès du directeur de la Medical Unit comment ces personnes se sont retrouvées dans une telle situation. » Quelques jours après, Thérèse a été informée par voie postale que la pension d’invalidité de sa fille a été renouvelée pour les trois prochaines années et que celle de son fils l’a été pour une période d’une année.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !