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Sécurité sociale : ayant perdu l’usage d’un œil, il réclame une aide de l’État

œil

Jennifer peine à subvenir aux besoins des siens depuis que son époux, qui s’est blessé l’an dernier sur son lieu de travail, ne travaille plus. Cette mère de cinq enfants est d’autant plus désemparée que la demande de son mari pour une pension d’invalidité a été rejetée. Le ministère de la Sécurité sociale a promis d’étudier ce cas.

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Jennifer affirme qu’elle gagne Rs 8 000 par mois. Une somme qui, selon l’habitante de Beaux-Songes, ne suffit pas à subvenir aux besoins des siens. « En milieu de mois, je me retrouve sans la moindre roupie », confie-t-elle, les yeux remplis de larmes. Cette mère de cinq enfants, dont trois sont toujours scolarisés, ne sait plus vers qui se tourner. Si son mari a fait une demande pour une pension d’invalidité au ministère de la Sécurité sociale, sa requête a toutefois été rejetée.

Pour l’instant, la mère de famille, dont le mari ne travaille plus depuis qu’il a perdu l’usage d’un œil sur son lieu de travail, se débrouille avec l’aide financière que lui apporte sa belle-sœur. Sauf que cette situation est plus que gênante pour Jennifer car il s’agit de la pension de vieillesse de sa belle-sœur.

Le mari de Jennifer, qui est âgé de 54 ans, ne parvient pas, selon elle, à trouver un emploi car les employeurs refusent de l’embaucher. « Il a de l’expérience uniquement en charpenterie. Depuis l’accident, il ne travaille plus. » Elle raconte que l’accident de son époux remonte au 22 août 2017 : « Il a perdu l’usage de son œil droit sur son lieu de travail à cause d’un clou. Il suit toujours des traitements à l’hôpital de Moka. Le ministère a refusé sa demande de pension car il n’est pas reconnu invalide à plus de 60 %. »

Sollicité, le ministre de la Sécurité sociale, Etienne Sinatambou, explique que perdre l’usage d’un œil ne fait pas partie des critères d’éligibilité pour bénéficier d’une pension d’invalidité. « Mais il aurait pu faire une demande pour une Industrial Injury Allowance. Sauf que selon la clause 13 de cette régulation, le demandeur a un délai de six mois à compter de la date à laquelle il a été blessé pour faire sa réquête. Dans le cas du mari de Jennifer, ce délai est passé », explique-t-il avant d’ajouter : « Comme il ignorait tout de cette loi, je demanderai à mes officiers au ministère de revoir son cas afin qu’il puisse obtenir une aide financière. Il sera contacté dans cinq jours. »


Etienne Sinatambou : « Il ne faut pas discréditer le Medical Appeal »

Etienne Sinatambou demande aux Mauriciens de ne pas porter de jugement négatif à l’égard du ministère. « Il ne faut pas discréditer le Medical Appeal. L’exercice est mené par des professionnels dont les compétences ne peuvent être mises en doute. Nous avons informé les demandeurs qu’ils peuvent être accompagnés lors du rendez-vous du Medical Board. Les médecins au sein du gouvernement et ceux travaillant dans le privé, qui ont procuré le certificat médical, peuvent assister leur patient pour expliquer l’état de santé pour lequel la pension est demandée. »

 

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