Sécurité routière: un chauffeur de van ‘marron’ se déchaîne sur un autobus de la CNT

Un chauffeur d’autobus de la ligne 163 (express Vacoas – Port-Louis) a été agressé vers 10 h 30, mercredi dernier, à Quatre-Bornes, par un chauffeur de van ‘marron’. Le motif de cet incident : le chauffeur n’aurait pas apprécié que le bus klaxonne alors qu’il embarquait des passagers et bloquait l’arrêt d’autobus.

Vijay, un collègue du chauffeur, relate les faits. « Le chauffeur du van ‘marron’est descendu et a donné des coups à la vitre du chauffeur, avec un gros sac contenant un objet lourd, et une deuxième fois à la vitre derrière le conducteur. Un enfant y était assis. Si les vitres avaient volé en éclats, passagers et chauffeur auraient été blessés. Le cas a été rapporté au poste de police du lieu. Depuis cette altercation, ce père de famille est traumatisé. » Selon notre interlocuteur, la Corporation nationale de transport (CNT) emploie environ 2 300 chauffeurs et contrôleurs. « Quelle sécurité avons-nous contre les dangers de la route ? Ces vans représentent un danger pour le bien-être des passagers, car ils ne sont pas assurés pour ce transport. Nous avons rapporté plusieurs incidents du genre, mais les autorités concernées et notre administration n’ont pas réagi face à notre désarroi. » Il ajoute que lorsqu’il est allé voir la direction de la CNT pour savoir quelles mesures ont été prises pour éviter ce genre de problème, il aurait eu comme réponse : « Ou gagn ou lapay lafin di moi, kontant ou de sa ! » Vijay souhaite que les autorités collaborent avec eux pour mettre un frein à ces activités frauduleuses. La rédaction d’Xplik ou K a contacté l’inspecteur Shiva Coothen pour avoir son point de vue. Il suggère que la direction de la CNT écrive au Commissaire de police pour organiser au plus vite une réunion avec les syndicats et un officier de la National Transport Authority pour dégager une stratégie et trouver une solution durable. « Il faut faire cesser ces activités illégales. » Quant aux cas d’agression, il demande aux victimes de porter plainte au poste de police : des enquêtes s’ensuivront. « J’en appelle au public voyageur. Ces vans opèrent dans l’inégalité. C’est dangereux et vous mettez votre vie en péril. Lors des inspections, chauffeurs et passagers seront sanctionnés lourdement soutient-il. »