La police n’effectuera pas de « drug test » pendant les contrôles routiers en cette fin d’année. Les appareils de dépistage sont déjà disponibles mais pour que le dispositif puisse être appliqué, la loi doit d’abord être amendée.
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L’introduction des « drug tests » pour les contrôles routiers, annoncée depuis le début de l’année, est suspendue à un ajustement de la loi. Ce n’est qu’une fois que la Road Traffic Act aura été amendée que les kits de dépistage de drogue pourront être utilisés par les policiers. Des cadres du ministère du Transport, sous le couvert de l’anonymat, indiquent qu’il reste également des études techniques à réaliser : « Nous devons analyser les spécifications des appareils pour ensuite les inclure dans le nouveau texte de loi. » C’est la raison pour laquelle, précise-t-on, la mise en opération du projet a été reportée à 2022.
La force policière est en possession de quelque 500 kits de dépistage depuis trois mois. Une quarantaine de policiers ont été formés à leur manipulation et à la procédure à suivre.
Dans la pratique, le policier devra étudier le comportement de l’automobiliste avant d’effectuer le « drug test ». Un échantillon de salive ou d’urine sera prélevé sur le conducteur. Si le résultat est négatif, il pourra reprendre la route. Au cas contraire, il sera accompagné à l’hôpital pour un prélèvement sanguin, qui sera envoyé immédiatement au Forensic Science Laboratory à des fins d’analyse. Si le test sanguin est positif, l’automobiliste sera poursuivi sous la Road Traffic Act pour conduite sous l’effet de substances illicites. Selon la quantité de drogue consommée, il pourra également être poursuivi sous la Dangerous Drugs Act.
Au niveau des Casernes centrales, à Port-Louis, la police indique que la mise en opération du projet est du ressort du ministère du Transport. « La police n’est qu’un exécutant », souligne-t-on. La force policière confirme que « tout est fin prêt » (les appareils sont disponibles et les agents sont formés), sauf les amendements à la loi. « Tout porte à croire que le dispositif de ‘drug test’ sera opérationnel dans le courant de l’année prochaine », déclare-t-on.
La police appliquera une politique de zéro tolérance pour cinq types de drogue lors des contrôles routiers. Les conducteurs présentant une concentration de 50 microgrammes de clonazépam, 500 microgrammes de méthadone ou 80 microgrammes de morphine dans leur organisme seront sévèrement sanctionnés.
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