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Sécurité routière : le Road Traffic (Amendment) Bill voté

Le Road Traffic (Amendment No. 2) Bill a été voté avec amendements, dans la soirée du mardi 22 novembre, à l’Assemblée nationale. Le ministre Nando Bodha a expliqué les raisons de durcir la loi et de renforcer la sécurité routière.

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Le ministre des Infrastructures publiques et du Transport, Nando Bodha, a fait ressortir que 126 personnes ont trouvé la mort à la suite d’accidents de la route depuis le début de 2016. Selon lui, les amendements aideront à freiner l’hécatombe sur les routes.

Le ministre a présenté de nouvelles mesures et des amendes plus lourdes. Ainsi, l’amende pour ceux qui conduisent en état d’ivresse passe de Rs 25 000 à Rs 50 000. Ils encourent aussi une peine d’emprisonnement ne dépassant pas cinq ans. En cas de récidive, le chauffeur devra s’acquitter d’une amende de Rs 75 000 et la peine d’emprisonnement pourra aller jusqu’à huit ans.

Le ministre Nando Bodha a estimé que « le coût total des accidents est de Rs 120 millions par mois et Rs 6 milliards annuellement ». Il a exprimé sa crainte que « nous dépassions cette année le chiffre de 139 morts enregistrés l’an dernier ».

Lui donnant la réplique, Shakeel Mohamed, député du Parti travailliste, a indiqué que certains amendements sont flous. « N’importe qui à vélo peut être interpellé au hasard par un policier et il sera appelé à se soumettre à un test d’alcoolémie », a-t-il fait observé.

Après son intervention, le ministre a apporté des modifications en précisant que cela se fera seulement si le policier a des raisons de croire que le cycliste en question est en état d’ivresse. Et si le cas est avéré, le policier aura le droit de placer la personne en cellule de dégrisement.

Une autre modification apportée aux amendements : le magistrat peut suspendre le permis de conduire d’un conducteur si la police en fait la demande. Il peut alors décider de le convoquer et d’écouter ses explications avant de prendre cette décision. Ce changement fait suite à l’intervention du député Ritesh Ramful qui a évoqué la présomption d’innocence inscrite dans la Constitution.

Troisième changement : le conducteur qui refuse de se soumettre à l’éthylotest, à une analyse sanguine ou urinaire, peut voir son permis être suspendu pour une période de huit mois.

Le député du Mouvement militant mauricien, Rajesh Bhagwan, a précisé que « la population a de mauvaises habitudes ». Pour lui, « les autorités doivent montrer l’exemple ». Il a fait ressortir le non-respect des limitations de vitesse par les cortèges des VVIP et rappelé l’accident survenu à Bois-Marchand. Il a souhaité des suspensions à vie, au lieu de périodes temporaires.

De son côté, le député Sangeet Fowdar a affirmé que les Speed Cameras sont inutiles et souhaite l’introduction de l’Average Speed Check. Il a demandé à revoir la durée d’un permis provisoire. Certains automobilistes utilisent leur permis provisoire à vie. « Les usagers de la route savent où sont placées les Speed Cameras. Ils ralentissent puis accélèrent à nouveau », relate-t-il. La députée indépendante Danielle Selvon a souligné, pour sa part, que Maurice a « un retard considérable en matière de sécurité routière comparé aux pays européens ».

 

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