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Sécurité routière : lancement d’un guide dédié aux motocyclistes

Sécurité routière Le guide du motocycliste est en vente à Rs 175.

Pour la première fois à Maurice, un guide est exclusivement réservé à la conduite des deux-roues motorisés. Ce guide se veut un ouvrage d’une grande utilité, non seulement pour les aspirants-pilotes de motos, mais aussi pour les initiés.

La formation est l’une des clés de la sécurité routière. Pour accompagner les cours récemment lancés dans les moto-écoles et pour aider les motocyclistes débutants ou expérimentés à se perfectionner, le premier guide du motocycliste a été lancé. C’était lors d’une cérémonie, le mardi 19 juin 2018 à Pailles, en présence notamment du président de la République par intérim, Paramasivum Pillay Vyapoory. Ce livret de 132 pages prodigue de nombreux et précieux conseils pour la bonne conduite des deux-roues motorisées. Il donne des détails sur le code de la route à respecter par ces véhicules.

Le guide du motocycliste a été écrit par le sergent Barlen Munusami. « Il s’agit d’un projet novateur qui va rendre service aux usagers de la route, particulièrement les motocyclistes qui sont les plus vulnérables. Le prix est de Rs 175. C’est très abordable par rapport à la vie (des motocyclistes) car nous voulons que ce guide touche le maximum de personnes possibles », déclare le sergent Barlen Munusami.

Il ajoute que 39 décès dans des accidents de la route depuis le début de l’année ont touché des motocyclistes, dont la majorité sont des jeunes. De plus, selon l’auteur du guide, il y a de nombreuses confusions depuis les amendements à la loi entrée en vigueur le 1er mars 2018, d’où le lancement de ce guide.

L’auteur a annoncé l’élaboration d’un projet de sensibilisation à la sécurité routière destiné aux enfants en Afrique et éventuellement à Maurice.

Le sergent Barlen Munusami devait pour l’occasion lancer une pique à l’adresse du ministère des Infrastructures publiques et du Transport qui avait brillé par son absence à cette cérémonie de lancement: « Nul n’est prophète en son pays. On préfère faire appel à des experts étrangers qui ne connaissent rien aux conditions locales et on en voit le résultat », a-t-il ironisé.

Paramasivum Pillay Vyapoory a pour sa part abordé les conséquences des accidents de la route. « Il y a des fléaux sur la route comme se laisser distraire, l’alcool et la fatigue. Moi-même il m’est déjà arrivé de m’arrêter au bord de la route pour me reposer. Il n’y a aucun mal à cela, car j’ai songé à ma sécurité et à celle des autres. »

« En outre, il n’y a pas que des accidents fatals sur nos routes. Il y a aussi les blessures qui ont un impact sur la productivité au travail et sur les familles. Ce sont souvent des jeunes à la fleur de l’âge qui sont tués dans les accidents de la route. »

Revoir la limite de 80 km/h sur l’autoroute

« Il faut revoir la limitation de vitesse à 80 km/h sur l’autoroute pour les motos de grosses cylindrées », estime le sergent Barlen Munusami. Pour rappel, la loi impose aux conducteurs de deux-roues motorisés de conduire à 30 km/h en-dessous de la vitesse maximum autorisée et pour les autres usagers sur l’autoroute (80 km/h au lieu de 110 km/h) et 20 km/h en-dessous sur les routes secondaires (80 km/h au lieu de 60 km/h). « La limitation de vitesse était de 110 km/h sur l’autoroute pour les motos de grosses cylindrées. Elle a été ramenée à 80 km/h, selon des études d’ingénieurs techniques. Mais pour des experts que j’ai consultés, cela posera un problème aux grosses motos. Selon eux, ces motos ne peuvent pas garder cette vitesse sans s’exposer au danger. Je pense qu’il faut des consultations avec des experts et des ingénieurs afin de trouver un compromis pour une limitation de vitesse juste.sûre », a commenté le Sergent Barlen Munusami.

 

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