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Sécurité routière : craintes autour de l’efficacité des Drug Tests

Plusieurs sources aux Casernes centrales se posent des questions quant à la fiabilité des Drug Tests.

Quand les Drug Tests entreront-ils en opération ? Plus d’un après l’acquisition de ces équipements, des questions surgissent au niveau des Casernes centrales.

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Les Drug Tests, livrés aux autorités depuis décembre 2020, finiront-ils par être obsolètes avant même leur introduction ? C’est la question que se posent plusieurs officiers de la Traffic Branch, tout en émettant certaines craintes. Cet équipement devrait servir à détecter toute trace de drogue sur un chauffeur. Aussi, le ministère du Transport, qui doit chapeauter l’introduction du test, n’a, selon nos recoupements, toujours pas donné la moindre indication quant à la marche à suivre. 

Pour rappel, ce test devait entrer en opération l’année dernière et les éléments de la Traffic Branch ont été formés à l’utilisation de cet équipement six mois de cela. Sans oublier que des amendements apportés à la Road Traffic Act n’ont pas encore été promulgués. 

Les 40 officiers, formés à l’utilisation de cet équipement, expriment à présent des doutes sur la fiabilité du test qui sera effectué sur les automobilistes. « Comme il n’y a eu aucune indication quant à la mise en opération de cet équipement, nous nous demandons si certains chauffeurs, conduisant sous l’emprise d’une quelconque drogue, ne parviendront-ils pas à passer entre les mailles du filet des autorités », fait ressortir une source aux Casernes centrales. On attire, par exemple, l’attention sur les personnes engagées dans la production de drogues de synthèse à Maurice. « On sait que ces fabricants de drogue sont tous les jours en train d’ajouter de nouveaux composants aux drogues de synthèse. Du coup, ces Drug Tests pourraient ne pas détecter ces nouvelles formes de drogues qui font leur apparition sur le marché », ajoute une autre source aux Casernes centrales. 

Selon les amendements apportés à la Road Traffic Act, ces tests sont capables de détecter cinq types de drogue : cocaïne, amphétamine, ecstasy (MDMA), métamphétamine et 6-monoacetylmorphine (6-MAM). Les amendements à la loi stipulent aussi que les chauffeurs, pris avec plus de 50 microgrammes de clonazépam, de 500 microgrammes de méthadone et de 80 microgrammes de morphine dans l’organisme, seront sévèrement sanctionnés par la loi. 

Alan Ganoo, ministre du Métro léger et du Transport, a déclaré que le projet est « toujours d’actualité ». Pourquoi ça tarde ? À cette question, il s’est contenté de dire qu’il y a un « issue » au niveau de la police. 

Le retard sur l’introduction de ces tests est vivement déploré par Ally Lazer, président de l’Association des travailleurs sociaux de Maurice. « Ce projet a été annoncé bien avant 2020. Je me souviens avoir participé à une réunion au ministère de la Santé quatre ans de cela où on avait convié différents travailleurs sociaux pour annoncer l’entrée en opération de cet équipement. Mais rien n’a encore été fait. Il est clair qu’il n’y a pas de réelle volonté pour combattre le fléau de la drogue qui fait de plus en plus de victimes à Maurice », dit-il.

 

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