Sécurité routière : allégation de conflit d’intérêts contre un conseiller

Conflit d’intérêts ou pas ? Seule une enquête pourra le déterminer. En attendant, un conseiller au ministère des Infrastructures publiques se retrouve dans la ligne de mire d’une association d’instructeurs d’auto-école. Une plainte a été logée à l’Independent Commission against Corruption (Icac) la semaine dernière. De son côté, le ministère dit attendre avant d’agir.

Les agissements du conseiller Daniel Raymond sont flous, allègue un instructeur. Tout a commencé avec le lancement d’un appel d’offres pour recruter des formateurs d’auto-école. Le but est de former les instructeurs existants et les nouveaux venus dans le secteur.

Plainte

Toutefois, Manoj Rajcoomar, secrétaire de l’Approved Driving School and Instructors Association, crie au conflit d’intérêts. Il a fait une déposition à l’Icac la semaine dernière. Il allègue que parmi les soumissionnaires se trouve une société qui a pour partenaires des techniciens réunionnais qui ont travaillé avec le conseiller. Une déposition par écrit sera faite à cet effet dans les jours à venir. 

Toutefois, l’instructeur ne souhaite pas s’aventurer à faire des allégations vides de sens. C’est la raison pour laquelle il a saisi la commission anticorruption. Il souhaite que celle-ci enquête sur cette affaire. Manoj Rajcoomar dit détenir des informations qu’il fournira aux enquêteurs à mesure que l’enquête avancera. Son argument est que des proches collaborateurs d’un cadre ne peuvent pas postuler pour un projet initié par ce dernier. « J’ai des informations. Il faut que la lumière soit faite. »

Du côté du ministère des Infrastructures publiques, on soutient que ce ne sont que des allégations pour le moment. Une source au ministère explique qu’on ne peut agir en se basant sur des rumeurs. « Nous n’allons pas commenter cette affaire. Il faut attendre l’enquête », souligne-t-elle. Elle ajoute que l’Icac jugera s’il faut ouvrir une enquête.

À ce stade, le ministère ne peut ni intervenir ni se prononcer, nous a-t-on fait comprendre. Nous avons tenté, en vain, d’avoir la version des faits du conseiller Daniel Raymond. Il était injoignable.