Sécurité dans les hôpitaux : un chauffeur du SAMU menacé de mort

Trois individus ont pris en « otage » un chauffeur du Service d’aide médicale d’urgence pour l’obliger à les conduire de l’hôpital SSRN de Pamplemousses à celui de Port-Louis. Il semblerait qu’ils l’aient aussi contraint à faire un crochet d’abord dans un village du Nord.

Une situation peu ordinaire s’est déroulée dans la nuit du dimanche 11 septembre au lundi 12 septembre. Trois individus ont pris en « otage » le chauffeur d’une ambulance du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) pour le contraindre à les conduire de l’hôpital SSRN de Pamplemousses à l’établissement Dr A.G. Jeetoo à Port-Louis.

Un homme, présent à l’hôpital SSRN au moment des faits, indique qu’un individu blessé lors d’une agression s’est présenté aux urgences de l’établissement hospitalier de Pamplemousses accompagné de ses proches. Le père de la victime, qui, selon le témoin, tenait des propos agressifs, aurait insisté auprès du médecin de service afin qu’une radiographie soit effectuée. Ce que nous a confirmé une source proche du dossier au ministère de la Santé.

Aucune arrestation jusqu’ici

Vu que l’appareil de radiographie était en panne, le médecin leur a indiqué que le patient devait être conduit dans un autre hôpital. Le SAMU a été averti de la situation pour que le patient puisse être conduit à l’hôpital Jeetoo.

Le témoin affirme qu’après la « fuite » du médecin qui devait les accompagner, les individus auraient menacé le chauffeur de l’ambulance pour le contraindre à les conduire à Port-Louis. Selon des recoupements, le véhicule aurait fait un crochet dans un village du Nord afin de récupérer l’épouse du blessé, avant que l’ambulance ne se dirige vers l’hôpital de Port-Louis où le patient a reçu les soins appropriés.

Une enquête policière aurait été ouverte. Contacté par Le Défi Quotidien, le Police Press Office a dit ne pas être au courant des incidents survenus à l’hôpital SSRN. Aucune arrestation n’avait été effectuée au mardi 13 septembre.

Selon une source à la Santé, le médecin de service a consigné une déposition au poste de police de Pamplemousses pour relater les incidents. Les membres du personnel des hôpitaux concernés sont, quant à eux, très remontés et réclament des mesures plus adéquates pour assurer leur sécurité. Ils déplorent le fait que des individus aient pu agir de la sorte sans être inquiétés par les forces de l’ordre.