Le ‘Mouvement ti planteurs’ ne désarme pas dans sa lutte pour qu’on leur accorde une meilleure rétribution des revenus de la canne. Le mouvement prévoit une manifestation devant les bureaux du Mauritius Sugar Syndicate et l’Hôtel du gouvernement au début de janvier 2019.
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« Nous ne baisserons pas les bras », a affirmé Pradeep Jeeha, un des porte-parole du mouvement. Lors d’une conférence de presse, mercredi à l’hôtel St Georges, il a soutenu que « les petits planteurs doivent toucher Rs 2 500 par tonne de canne », car, dit-il, « ils ont des frais de Rs 1 800 par tonne ». Certes, poursuit Pradeep Jeeha, le gouvernement a pris la décision d’accorder aux petits planteurs
Rs 257 additionnelles, mais cette somme additionnelle ne permet pas aux petits planteurs de toucher Rs 1 500 la tonne de canne. Cela, car la recette finale dépend du taux d’extraction de sucre et du tonnage de la canne.
Pour soutenir cet argument, le porte-parole du mouvement explique que « la moyenne pour les petits planteurs tourne autour de
Rs 1 300 et non Rs 1 500 la tonne comme annoncé par le ministre qui a axé ses calculs sur un taux d’extraction de 80 kg par tonne de canne ». Cela, « lors que les petits planteurs arrivent difficilement à faire 70 kg de sucre par tonne de canne ».
Pradeep Jeeha a aussi dénoncé le système de vouchers pour les fertilisants. Il avance que plusieurs petits planteurs ont déjà fertilisé leurs champs avant l’annonce de cette décision et réclame qu’ils soient indemnisés. Il a aussi tiré à boulets rouges sur le Syndicat des sucres pour certaines dépenses. Soulignons que, lors de son intervention, il a insisté que Babu Rajpatti se retire du Fact-Finding Committee institué pour faire la lumière sur le cas allégué de fraude au Sugar Insurance Fund Board en mettant en exergue « un cas de conflit d’intérêts ».
Lors de son intervention, le secrétaire de la Small Planters’ Association, Kreepalloo Sunghoon a condamné le fait que « des tonnes de canne déjà coupées sont restées dans les champs suivant une confusion concernant la date qu’une compagnie sucrière allait stopper sa ‘roulaison’ ». Il a insisté pour que « ces planteurs concernés soient indemnisés pour les pertes subies ». Il a aussi souhaité qu’une enquête soit initiée par les autorités sur le coût de production du sucre et d’autres dérivés de la canne.
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