Secteur privé : Business Mauritius sonde la satisfaction des employés

Business Mauritius lance le National Employee Engagement Survey pour évaluer le niveau d’engagement des employés dans le secteur privé à Maurice. Les résultats aideront les entreprises à analyser les lacunes en matière de talents et à développer de meilleures pratiques en matière de ressources humaines.

C’est une première à Maurice : le National Employee Engagement Survey a été lancé officiellement mardi 14 mars. Cette enquête, chapeautée par Business Maurit ius, visen à recueillir des données et des statistiques essentielles auprès de tous les acteurs du secteur privé, sur des aspects clés tels que les besoins en talents/compétences, l’impact et l’adoption des technologies, entre autres. Le sondage sera ouvert jusqu’à la fin de juin prochain.

L’objectif de cette enquête est d’évaluer le niveau d’engagement des employés, au niveau national, dans différents secteurs d’activité et entreprises de différentes tailles du secteur privé. Ainsi, cet exercice ne se limite pas seulement aux membres de Business Mauritius. Les données de marché qui seront obtenues permettront aux entreprises d’analyser les lacunes en matière de talents dans leurs secteurs respectifs, et d’avoir une idée des compétences requises pour les cinq à dix années à venir. Dhiruj Ramluggun, Head of Social Capital à Business Mauritius, explique que l’objectif est de comprendre comment les employés se sentent, et ce qu’il faut faire pour attirer les talents. 

Le secteur privé étant le plus grand employeur du pays, il est considéré comme important d’avoir un plan d’action pour accompagner les entreprises dans tous les aspects de leurs opérations. Selon Dhiruj Ramluggun, « le sondage permettra d’établir un repère comparatif au niveau sectoriel pour les entreprises. L’objectif est également de démontrer qu’il fait bon travailler à Maurice ».

La crise a entraîné des changements au niveau de l’environnement de travail. Le Head of Social Capital à Business Mauritius constate que les employés réfléchissent différemment. Les gens ont réalisé que le travail est très important, tout comme la santé et la vie familiale. Les employeurs comprennent également que le bienêtre des employés compte. Malgré la conjoncture économique, Dhiruj Ramluggun est d’avis que la majorité des employés sont satisfaits car tout le monde peut aller travailler tous les jours. Cependant, cela ne signifie pas que les employeurs peuvent dormir sur leurs lauriers, précise-t-il.

« Plusieurs secteurs font face au défi de recruter, ce qui provoque une guerre des talents. Le mouvement des employés d’une entreprise à une autre a toujours existé, c’est une pratique normale. Le défi pour l’employeur est de retenir ses meilleurs talents. Il faut donner à l’employé un environnement propice pour qu’il puisse progresser. Le salaire n’est pas le seul facteur qui retiendra un salarié, il faut également de la flexibilité, que ce dernier participe au développement de l’entreprise et qu’il se sente valorisé », argue-t-il.

Selon les résultats du sondage, des décisions seront prises au niveau du secteur privé pour développer les meilleures pratiques en matière de ressources humaines. La Commission de Social Capital de Business Mauritius travaillera en collaboration avec le cabinet de conseil Willis Towers Watson pour trouver les meilleures recommandations d’ici septembre prochain, destinées aux entreprises. « Si certaines recommandations nécessitent un dialogue avec les autorités, nous le ferons », assure Dhiruj Ramluggun.

Par ailleurs, Business Mauritius ent reprendra prochainement une enquête sur les besoins en compétences des employeurs.