Secteur financier : grand nettoyage avant une nouvelle notation

« Nous aurons une nouvelle annotation. » Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers, nous confie que le mesures sont prises pour contrer les obstacles à une bonne note de la part de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG). Des consultants travaillent actuellement sur les mesures à être apportées pour « fournir les bonnes données aux assesseurs ».

Ces mesures sont prises à la suite d’une demande de la part du gouvernement mauricien pour une nouvelle notation, lors d’une réunion des ministres de l’ESAAMLG aux Seychelles, il y a dix jours. D’ailleurs, Sudhir Sesungkur nous explique que certains aspects n’ont pas été pris en considération.

En attendant que le « haut officiel » de l’ESAAMLG arrive à Maurice le 1er octobre prochain, le ministère souligne que le régulateur du secteur financier agit. Les compagnies opérant dans l’offshore mauricien sont sous surveillance et plusieurs d’entre elles ont été priées de se mettre en conformité. D’ailleurs, du 8 janvier au 17 septembre, la Financial Services Commission (FSC) a alerté le public au sujet de 13 compagnies et investment advisers, et a suspendu les permis de deux opérateurs, dont une management company. Durant la même période, les licences de 43 opérateurs ont été annulées ou remises à la FSC (cessation des opérations).

Or, Sudhir Sesungkur ne souhaite pas parler de « brebis galeuses ». Pourtant, la FSC a averti le public et les opérateurs à 13 reprises que des entités ou individus opéraient en prétendant détenir une licence de la FSC. Avec le vote du Finance Bill, le 31 juillet dernier, le ministre nous explique que les exigences sur la conformité seront élevées et la surveillance accrue. Il rappelle que la notation préliminaire de l’ESAAMLG à l’encontre de Maurice s’est basée sur la performance du secteur entre 2012 et 2017.