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Secteur financier : Dubaï renforce sa position de sérieux concurrent pour Maurice

Hafeez Toofail.

Les Émirats arabes unis se sont extirpés de la liste grise du Groupe d’action financière en février dernier. L’Afrique du Sud y figure toujours. Deux situations qui ne sont pas sans conséquence pour Maurice.

La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme est un aspect sur lequel le Groupe d’action financière (GAFI) est tout sauf nonchalant. Les déficiences stratégiques de certaines juridictions dans cette lutte leur valent une place sur la liste grise de cet organisme. Incluse en février 2023, l’Afrique du Sud est à l’heure actuelle toujours sur cette liste. L’Afrique reste un marché important pour Maurice. En effet, 33 % des nouvelles licences de Global Business Companies octroyées par la Financial Services Commission (FSC) en janvier dernier sont issues du continent.   

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Certes, Hafeez Toofail, professionnel dans le secteur financier, est d’avis que l’Afrique du Sud pourra à un moment donné sortir de la liste grise du GAFI. Cependant, cette situation provoque une hausse des coûts pour les entreprises qui font affaire avec les Sud-Africains en raison d’un « closer scrutiny ». « Le country risk pour l’Afrique du Sud et par ricochet le Customer Risk Assessment sera élevé. Il faudra également que les AML Supervisors effectuent un ‘enhanced due diligence’ pour qu’une entreprise mauricienne fasse affaire avec l’Afrique du Sud. Contrairement à un ‘normal due diligence’, l’‘enhanced due diligence’ coûte plus cher », explique-t-il.

Compétitivité

En revanche, la réunion plénière du GAFI qui a eu lieu en février dernier a été favorable aux Émirats arabes unis qui ont été enlevés de la liste grise. Cela va, selon Hafeez Toofail, augmenter la compétition émanant de Dubaï qui est un grand acteur du secteur financier mondial. Celui-ci va attirer plus de business. « Nous voyons qu’il y a des sociétés mauriciennes qui ouvrent des bureaux à Dubaï. C’est un marché intéressant qui propose une diversité », ajoute-t-il. Le nombre de services et les différents régulateurs de Dubaï sont d’autres attraits.     

Par contre, la juridiction mauricienne pourrait voir sa compétitivité en prendre un coup. Un opérateur s’inquiète de l’introduction de la taxe sur la responsabilité climatique des entreprises (RCC) annoncée dans le Budget 2024-25. Celle-ci sera équivalente à 2 % des bénéfices d’une entreprise dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à Rs 50 millions. Pour cause, l’éventuelle application de cette taxe aux entreprises du Global Business influencera négativement la compétitivité de Maurice. « Celle-ci est déjà mal embarquée avec le coût de faire des affaires qui n’est pas le plus attrayant parmi les centres financiers internationaux », soutient l’opérateur.  
 

 

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