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Secteur financier : 2 000 emplois à pourvoir d’ici 2023

Mauritius Finance estime qu’environ 2 000 autres emplois sont à pouvoir d’ici 2023 dans cette industrie.
  • La sensibilisation pour répondre au manque de main-d’œuvre 

Le recrutement d’un candidat ayant un minimum de 3 ans d’expérience est le défi majeur des entreprises engagées dans le secteur financier. La voie de la formation des jeunes est présentée comme une solution plausible qui nécessitera cependant du temps.

Ils sont entre 300 et 500 jeunes à avoir rejoint le secteur financier depuis la ‘Job and Education Fair’ organisée en juillet dernier par Mauritius Finance, en collaboration avec le ministère des Services financiers. 100 employés supplémentaires devraient bientôt rejoindre les 20 000 professionnels qui opèrent actuellement dans le secteur des services financiers. 

Mauritius Finance, estime qu’environ 2 000 autres emplois sont à pourvoir d’ici 2023 dans cette industrie. Shahed Hoolash, président de Mauritius Finance, explique que la situation de la main-d’œuvre a évolué surtout au niveau d’entrée. « Le problème de la main-d’œuvre est systémique et plusieurs postes ne seront pas remplis de sitôt. Il y a un gros travail de formation qui est nécessaire et il faudra du temps », soutient-il. 

Dénicher un employé qui dispose d’un minimum de trois ans d’expérience est, selon les opérateurs, un défi de taille. Mahesh Doorgakant, Managing Director d’Apex Fund Services (Mauritius), fait comprendre que, certes, le salaire demeure un facteur important, mais les employés tiennent également compte de l’environnement de travail, des conditions ou encore de l’objectif de l’entreprise. L’alternatif de former un jeune est un procédé qui prend du temps. Shahed Hoolash fait ressortir qu’entre-temps, ce sont les entreprises qui sentent la pression. « La phase d’apprentissage est obligatoire, y compris pour un travailleur étranger avec de l’expérience. Cependant, le processus sera plus facile », poursuit le président de Mauritius Finance. 

Mauritius Finance s’attèle également à sensibiliser les jeunes aussi bien que leurs parents sur les opportunités qui existent dans le secteur financier. Shahed Hoolash explique qu’une campagne de vulgarisation du secteur est en cours et que des sessions sont prévues dans les écoles dès janvier 2023. « Les parents ont une grosse influence sur le choix de carrière de leurs enfants », argumente le président de Mauritius Finance. 

Le secteur financier se voit également exposé à un défi culturel. À en croire Shahed Hoolash, la culture de travail chez plusieurs jeunes diffère de celle de la génération précédente. « Nous prévoyons d’octroyer une bourse à 200 jeunes en janvier 2023. Nous constatons cependant que certains ne veulent pas faire les efforts qu’il faut et travailler dur. Il faut souligner que les employeurs aussi s’adaptent à cette situation », concède-t-il. 

Le recrutement aux postes de manager

Le problème du recrutement dans le secteur financier se pose essentiellement pour les postes de manager, selon Ravish Pothegadoo. Le fondateur de Talent on Tap constate qu’il est difficile d’aligner la grille salariale. « Les entreprises ont des budgets serrés et le problème se situe au niveau du salaire », argue-t-il. 

Par ailleurs, les opérateurs soutiennent avoir des difficultés à recruter des administrateurs et des Fund Administrators. « Recruter des étrangers à ces postes coûtera plus cher », avance Shahed Hoolash. De son côté, Mahesh Doorgakant dit observer qu’il y a beaucoup de mobilité au niveau des « lower management position ». Et selon Ravish Pothegadoo, certains employés sont prêts à prendre le même poste au sein d’une autre entreprise pour Rs 3 000 ou Rs 5 000 de plus. 

 

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