
Le secteur éducatif mauricien est qualifié de « bombe à retardement sociale » par Suttyhudeo Tengur, négociateur de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU). Il met en lumière certains problèmes comme : le harcèlement scolaire ayant conduit à des drames humains, la présence de drogues dans les écoles et les infrastructures vétustes, à l’image de chaises et pupitres usés depuis des décennies. « Les institutions scolaires, surtout au niveau primaire, reflètent une négligence alarmante », déplore Suttyhudeo Tengur.
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Un autre point d’inquiétude qu’il souligne est le manque d’enseignants, aussi bien dans le cycle primaire que secondaire. Bien que le problème ait été déclaré « urgent » dès janvier dernier, aucune solution concrète n’a été mise en œuvre à ce jour. « Les enseignants de hindi sont particulièrement affectés, contraints de se déplacer dans plusieurs écoles, un non-sens dans une éducation moderne », ajoute-t-il.
Les infrastructures scolaires ne sont pas en reste. Suttyhudeo Tengur fait état de l’état lamentable des meubles scolaires, souvent en voie de décomposition, et accuse les autorités de fermer les yeux sur cette réalité. « On se demande si le ministre vit dans une tour d’ivoire, ignorant les défis criants de son ministère », critique-t-il avec force.
La tenue prochaine des Assises de l’Éducation, annoncée avec grand bruit, laisse sceptique. Selon Suttyhudeo Tengur, il s’agit davantage d’un exercice de relations publiques que d’une réelle intention de réforme. « Si ces Assises accouchent de recommandations impraticables, le secteur éducatif continuera de s’éloigner de ses lettres de noblesse », avertit-il.

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