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Secteur de la canne à sucre - Pravind Jugnauth : «La situation est urgente»

pravind Le Premier ministre lors de sa rencontre avec les planteurs.

La situation est urgente concernant le secteur de la canne à sucre. La communauté des planteurs a jusqu’au 10 juillet prochain pour soumettre un rapport avec des recommandations au Premier ministre afin que le gouvernement puisse dégager les mesures appropriées.

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Pravind Jugnauth reconnaît que le coût de production est supérieur alors que les revenus sont en baisse concernant la canne à sucre. C’est ce qu’il a souligné après sa rencontre avec les planteurs, jeudi après-midi, à son bureau. « On étudiera les suggestions et évidemment on les prendra en considération dans le cadre du travail que nous menons en ce moment », a-t-il indiqué. « Nous n’avons plus du temps à perdre. J’ai déjà rencontré les sucriers, les syndicalistes et la communauté des planteurs. Il y aura d’autres réunions. On souhaite une situation où tout le monde en sortira gagnant », a-t-il ajouté.

Kreepalloo Sunghoon président de la Small Planters’ Association (SPA), a, lui, souligné qu’il faut rejeter le rapport du Joint Technical Committee. Il ajoute qu’un  nouveau rapport et des propositions seront soumis au chef du gouvernement. « La situation des planteurs est très difficile. Si rien n’est fait, plusieurs vont abandonner leurs terres », a-t-il affirmé.

La SPA propose qu’un montant de Rs 2 000 par tonne de canne soit payé aux planteurs, quand les usiniers les prendront dans les champs ou Rs 2 500 si les planteurs les transportent aux balances dans les usines.

Salil Roy, président de la Planters' Reform Association, a indiqué qu’on doit pouvoir exploiter nos sucres spéciaux car Maurice en fabrique de très bonne qualité. Ce dernier a fait comprendre que cela fera bientôt 400 ans que le pays produit la canne à sucre. « Je ne crois pas que le gouvernement laissera mourir ce secteur. La canne est multifonctionnelle. Le gouvernement a le devoir moral de soutenir le secteur. On doit avoir notre part du gâteau », a-t-il fait comprendre.

Afin que ce secteur puisse sortir de ce pétrin il faut, dit-il, augmenter le prix de la bagasse et celui de la mélasse. Il ajoute que près de 1000 planteurs ont délaissé leurs plantations en 2017, et il craint que cela continue cette année si rien n’est fait.

Raffick Chataroo, président de la Multipurpose Co-operative Society, a, de son côté, souligné, que l’avenir c’est la canne et non le sucre.

 

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