Economie

Secteur bancaire: Les banques se tournent toutes vers l’Afrique

Le pays comptera bientôt 24 banques. La MauBank se joindra à ce secteur fort dynamique à partir du 1er janvier. Toutes ont la même stratégie à long terme : accompagner leurs clients pour explorer de nouvelles zones en Afrique. De la vingtaine d’institutions bancaires, six seulement offre leurs services sur le marché domestique. Les autres exploitent également l’international. Dans un souci de diversification, en raison du marché restreint et fort compétitif que représente Maurice, les banques domestiques se tournent de plus en plus vers la région. L’autre argument est l’accompagnement de leurs clients qui investissent en Afrique. L’année dernière, plus de 80 entreprises mauriciennes y ont investi près d’un milliard de roupies. Les affaires du Global Business constituent également une source de revenus majeures pour les banques ‘offshore’. Juridiction de premier plan pour la conduite des affaires à l’échelle internationale, les banques affichent des données éloquentes. Début 2015, les avoirs nets à l’étranger étaient de Rs 122,1 milliards et les actions et autres valeurs, de l’ordre de Rs 17,4 milliards. Il n’est pas un secret que la Banque de Maurice est souvent sollicitée par des banques européennes et asiatiques pour l’octroi d’autorisations, à l’instar de la Bank of China et l’ICICI Bank de l’Inde. Le régulateur est davantage favorable aux banques de réputation mondiale, les deux dernières étant Warfwyck Private Bank (depuis juin 2014) et Bayan Tree Bank (février 2013). Rien qu’à titre de comparaison, Singapour compte 124 banques commerciales dont 119 portant des enseignes étrangères.

MCB : la pionnière de l’expansion

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1712","attributes":{"class":"media-image alignnone size-large wp-image-1530","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"MCB"}}]] L’entreprise la plus profitable du pays, la MCB se taille la part du lion sur le marché domestique et ne cesse d’augmenter véritablement ses revenus de l’étranger. D’année en année, de trimestre en trimestre, les résultats générés en dehors du territoire mauricien s’accroissent et ont contribué à des profits records de Rs 5,7 milliards, soit une hausse de 31,1 %. Cette année, le marché domestique ne représente que 39 % alors que l’international représente 55 %, incluant les filiales étrangères. La MCB a été pionnière dans l’expansion régionale en s’installant tour à tour à Madagascar, aux Seychelles, au Mozambique et aux Maldives et à la Réunion, à Mayotte et en France à travers son partenariat avec Banque Française Commerciale Océan Indien. [lptw_table id="1486" style="material-cyan"]

SBM : un nouveau souffle

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1713","attributes":{"class":"media-image alignnone size-large wp-image-1531","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"SBM"}}]] La deuxième plus grande banque de Maurice a enregistré cette année une forte baisse de ses bénéfices de Rs 751,6 millions, attribuée à des pertes de valeur imputables au groupe BAI. Présente en Inde, à Madagascar et au Myanmar, elle a des grandes ambitions pour affirmer son empreinte en Afrique australe. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec une entité kenyane à cet effet. La SBM cherche à devenir une banque régionale. Son expansion géographique diversifiée, son orientation vers l’innovation et les produits à valeur ajoutée devraient lui permettre de trouver un nouveau souffle et d’élargir la base de ses recettes. La direction est convaincue « qu’un avantage compétitif durable pour une banque au 21ème siècle se construit sur une plateforme technologique solide, dans le but d’améliorer durablement la vie de (ses) clients.(...) C’est précisément pour cette raison que nous avons entamé un vaste programme de transformation technologique depuis 2012, programme appelé Flamingo. L’objectif est de mettre en place un model standard et commun à travers le groupe en vue d’améliorer l’expérience client, le contrôle, et l’efficience ». [lptw_table id="1488" style="material-cyan"]

MauBank : la dernière-née

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1714","attributes":{"class":"media-image alignnone size-large wp-image-1532","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"Maubank"}}]] MauBank deviendra la quatrième plus grande enseigne bancaire locale. La nouvelle entité comptera des dépôts totalisant Rs 30 milliards et des actifs de Rs 33 milliards et disposera d’un important réseau de 36 succursales. Mais l’objectif à long terme reste une expansion sur le continent voisin. Né de la fusion de la Mauritius Post and Cooperative Bank et de la National Commercial Bank, laMauBank est « 100 % dédiée aux PME ». Son infrastructure bancaire sera équipée pour déployer des solutions bancaires et non-bancaires et des incitations aux PME, start-ups, coopératives, entre autres. Une Smart SME Branche ouvrira dans chaque district. Elle mettra à la disposition des clients à la fois des prestations bancaires et d’accompagnement tels la facilitation des affaires, l’aide pour monter des business plans et autres études de faisabilité et les conseils aux entreprises dans l’optique d’offrir une prestation de type guichet unique. [lptw_table id="1495" style="material-cyan"]

HSBC : sur des bases solides

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1715","attributes":{"class":"media-image alignnone size-large wp-image-1533","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"960","height":"540","alt":"HSBC"}}]] Banque internationale par excellence, la HSBC a pour devise d’être toujours là où il y a la croissance afin que ses clients puissent bénéficier des opportunités d’affaires. Elle a mis en œuvre une stratégie à deux volets, axée sur son réseau planétaire et un modèle de banque universelle aux activités très diversifiées et équilibrées. « Notre envergure internationale et la gamme de services offerte nous placent en bonne position pour aider nos clients de petites et moyennes entreprises à devenir des entreprises de très grande taille », souligne une source de la HSBC. Avec une économie mondiale de plus en plus connectée, le commerce international et le flux de capitaux transfrontaliers qui ne cessent de progresser plus vite que l’évolution économique domestique, la HSBC prévoit que 35 marchés vont générer 85 % de la croissance des échanges mondiaux. Ces marchés se trouvent en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dont les économies vont quadrupler d’ici 2050, profitant de l’évolution démographique et l’urbanisation accrue. « À ce moment, elles seront plus importantes que celles de l’Europe et de l’Amérique du Nord combinées. Nous nous attendons que l’Asie contribue à 50 % du PIB mondial jusqu’à 2050 », explique-t-on. Le caractère international de la banque lui confère la capacité d’assurer des financements stables, accessibles et à risques faibles. La trésorerie générée lui permet de soutenir les grosses industries tout en respectant les exigences de fonds propres. [lptw_table id="1497" style="material-cyan"]
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