Sécheresse sévère : les autorités optent pour le statu quo

Avec des réservoirs qui ne sont qu’à 31,4 % de remplissage à lundi, dont il faut enlever environ 15 % du contenu qui n’est pas exploitable à cause de sédiments et autres, la vive inquiétude reste de mise. Il nous revient cependant que, pour le moment, l’on prône le statu quo. Dans l’immédiat, il n’y aura donc pas d’interdictions par rapport à l’usage de l’eau ni de restrictions plus sévères en termes de distribution d’eau.

C’est ce qui ressort de la réunion des membres du Water Resources Monitoring Committee, présidé par le ministère des Services publics, hier. Il s’agissait, entre autres, de passer en revue la situation et prendre les décisions qui s’imposent si nécessaire.

« Les services météorologiques ont annoncé beaucoup de pluie dans le week-end et c’est ce que nous attendons. On fait confiance à leur prédictions », indique-t-on dans les milieux informés des derniers développements.

Au niveau de la Central Water Authority (CWA), l’on concède que la situation « reste critique » dans le Nord, avec le Midlands Dam, qui alimente cette région, frôlant un taux de remplissage de 20 %. Toutefois, fait-on comprendre, dans les autres régions, « c’est gérable ». Si on se fie à la CWA, il ne resterait donc, à Midlands Dam, plus qu’environ 5 % d’eau exploitable.

Entre-temps, plusieurs scénarios continuent à être élaborés au cas où il n’y a pas ces fortes pluies prédites par les Mauritius Meteorological Services. La recherche et l’exploitation de nouvelles nappes phréatiques en est une. Des coupures d’eau encore plus drastiques en est une autre. Ou encore faire appel aux établissements hôteliers qui dessalent l’eau de mer pour leur propre usage. Une petite vingtaine d’hôtels à Maurice ont une unité de dessalement. Il ne s’agit cependant ici que de petites quantités pouvant dépanner les quartiers qui se situent aux alentours de ces établissements.

Taux de remplissage