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Sécheresse : le dessalement d’eau de mer au centre des débats

Les trois invités sur le plateau de Radio Plus, vendredi.

Le projet de dessalement de l’eau de mer, tel qu’envisagé par le gouvernement en cette période de sécheresse, a fait l’objet de débats parmi les invités de Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul dans l’émission « Au Cœur de l’info » sur Radio Plus, ce vendredi. 

Harry Booluck, ancien General Manager de la Central Water Authority (CWA), est d’avis que le dessalement peut être envisagé en dernier recours. « Surtout si nous nous retrouvons dans une situation de sécheresse qui perdure. Il faudra bien donner à boire à la population. Le dessalement est une solution. »  Et d’ajouter : « J’ai entendu dire que cela pourrait coûter cher. Be pou ena enn prix à payer. »

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Le coût de production onéreux est aussi perçu comme une des contraintes du dessalement par l’ex-Chief Works Officer de la CWA, Mahmad Bandhoo, bien qu’il se dise en faveur de ce projet. En sus du coût, il précise que ce procédé produit une matière qui peut être néfaste pour l’environnement marin si celle-ci n’est pas rejetée de manière adéquate, soit en haute mer. « La topographie pourrait aussi être un inconvénient. À l’exception de quelques régions de l’île, il faudra investir dans des systèmes de pompage pour pouvoir alimenter les habitants en eau », souligne-t-il. 

Pour sa part, Osman Mahomed, député et ingénieur civil, est catégorique : le projet de dessalement n’a pas sa raison d’être. « D’abord, aucune étude faite jusqu’ici n’a évoqué le dessalement comme solution », dit-il. Selon lui, en plus de mettre en œuvre le Roadmap 2021/2024 du gouvernement pour améliorer la distribution d’eau, il faut aussi procéder au captage d’eau de quatre rivières : la rivière des Anguilles, la rivière Noire, la rivière des Créoles et la Grande rivière Sud-Est. « Si eksplwat sa kat la, pa pou bizin desalman. »

Le député évoque, dans la foulée, des problèmes au niveau du fonctionnement même de la CWA. « Il y a une résistance au changement. C’est l’un des gros problèmes de la CWA. D’autres départements de l’État, comme le Central Electricity Board, ont évolué au fil des années. Mais la CWA semble être restée figée dans le temps. Blam la pa zis politik, me osi sertin profesyonel CWA », avance-t-il. 

Un avis partagé par Mahmad Bandhoo. Ce dernier indique qu’il a davantage pu apporter des solutions aux soucis des abonnés lorsqu’il ne devait plus répondre aux ingénieurs. « J’étais à la tête de l’Emergency Cell et je devais répondre directement au General Manager d’alors. C’est à ce moment-là que j’ai pu faire connecter de nouvelles sources au réseau, malgré la réticence de certains, procéder à l’achat d’excavateurs pour effectuer des fouilles, etc. Ena ti dir pa pou marse, zordi zot pe aste lot JCB », dit-il. 

 

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