Les deux conditions doivent être remplies pour que l’opposition retourne à l’Assemblée nationale. L’alliance PTr/MMM/ND ne sera pas présente dans l’hémicycle tant que le gouvernement « ne réagit pas positivement » à ses demandes.
La levée de la suspension des élus Rajesh Bhagwan, Eshan Juman et Joanna Bérenger. Et la révision du « sitting arrangement ». Il s’agit des deux conditions imposées par l’alliance PTr/MMM/ND pour retourner au Parlement. « L’opposition parlementaire ne sera pas présente à l’Assemblée nationale tant que le gouvernement ne réagit pas positivement. Nous sommes prêts à revenir si ces deux conditions sont acceptées », a fait savoir le leader de l’opposition, Arvin Boolell, hier, lundi 22 juillet 2024, face à la presse.
Pour le leader de l’opposition, « ces sanctions ne tiennent plus la route avec le départ de Sooroojdev Phokeer ». Arvin Boolell envisage d’envoyer une lettre au Premier ministre à ce propos. « S’ils ont une fibre de moralité, qu’ils lèvent ces suspensions. Je ne vois pas pourquoi cela ne peut pas se faire. Il faut juste un peu de bonne volonté », ajoute-t-il.
Aux côtés du chef de l’opposition, le leader du MMM, Paul Bérenger, affirme que la balle est dans le camp du nouveau Speaker, Adrien Duval. « Nous n’irons pas au Parlement à moins que les choses changent. Les suspensions décidées par Phokeer étaient injustifiées », martèle-t-il. Il rappelle également que les trois parlementaires suspendus avaient reçu une convocation pour l’élection du nouveau Speaker mais qu’ils ont été interdits d’accès à l’hémicycle.
Concernant le « sitting arrangement », le leader de l’opposition compte interpeller le Speaker Adrien Duval. « C’est la prérogative du Speaker de revoir le ‘sitting arrangement’. Monsieur Duval et Monsieur Armance ne sont pas membres de l’opposition. Le PTr, le MMM et ND sont une alliance. Le PMSD ne peut pas être un cheveu sur la soupe. Je lance un appel au Speaker pour revoir le ‘sitting arrangement’ », affirme Arvin Boolell en déclarant espérer que le Speaker « est indépendant ».
Paul Bérenger abonde dans le même sens. « Le Speaker a le pouvoir de revoir le ‘sitting arrangement’. Il a le temps de le faire (NdlR, hier soir ou ce matin). C’est facile à revoir. Nous n’irons pas au Parlement si les choses ne changent pas », insiste le leader des mauves.
Il met aussi les points sur les i concernant la nomination du Speaker. « Certaines personnes disent que le Deputy Speaker aurait dû devenir Speaker. Ce n’est pas dans la loi. La loi ne dit pas que quand le Speaker est ‘out’, le Deputy Speaker devient obligatoirement Speaker. C’est un argument politique, et non légal », explique Paul Bérenger, en affirmant qu’il y a « une confusion » sur le poste de Speaker.
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