Jane Constance, avec le soutien de la Global Rainbow Foundation, a adressé un courrier au ministère de l’Éducation, dans laquelle elles exposent les problèmes auxquels sont confrontés les enfants autrement capables dans le milieu scolaire.
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«Nous devrions suivre l’exemple de Rodrigues », indique Armoogum Parsuramen, fondateur et responsable de la Global Rainbow Foundation (GRF). Il intervenait lors d’une conférence de presse à l’hôtel St-Georges, le 23 février. Il a évoqué les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants handicapés à Maurice. « Lors de ma dernière visite à Rodrigues, je me suis réjoui des bonnes initiatives prises concernant l’éducation des enfants en situation de handicap. »
Il a précisé qu’une cinquantaine d’enfants dans ce cas peuvent désormais se rendre normalement à l’école grâce aux infrastructures adaptées aménagées à leur intention – toilettes, salles de classe, etc. des facilités qui n’étaient pas disponibles autrefois. « Vu que les petits Rodriguais bénéficient désormais des infrastructures appropriées, la GRF compte maintenant leur apporter son support, c’est-à-dire former des personnes pour venir en aide aux handicapés et consolider les initiatives prises. Cette formation dispensée par la GRF est reconnue par la Mauritius Qualifications Authority », a confié l’ancien ministre. « Le plus aberrant est que ces infrastructures disponibles dans le dixième district ne sont pas disponibles dans les établissements secondaires à Maurice. »
Soutien approprié
Aarthi Burtony, vice-présidente de l’association et responsable du département légal, estime qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme. « Beaucoup d’enfants en situation de handicap doivent cesser l’école ou ne peuvent pas s’y rendre faute de programme adapté. » Elle faisait référence au cas de Preety Daby (NdlR) évoqué dans un article paru dans Le Défi-Plus qui fait état de la volonté dont fait montre cette fille aveugle de 14 ans qui veut à tout prix compléter sa scolarité ; . Aarthi Burtony est d’avis qu’il faudrait aménager des classes adaptées et offrir à ces enfants le soutien pédagogique approprié.
Les revendications au ministère de l’Éducation
Dans la lettre envoyée à la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun, Jane Constance, non-voyante et artiste de la paix pour l’UNESCO, dresse une liste de manquements et de difficultés auxquels sont confrontés les enfants autrement capables dans les établissements scolaires.
Les points évoqués :
• Les écoles, les classes et les toilettes ne sont pas adaptées ;
• Pas d’équipement ni de matériel spécialisé ;
• Personnel enseignant et non enseignant pas qualifiés ;
• Pas de transcription de livres scolaires en braille ;
• Pas de tuteur ni d’assistant ;
• Les aveugles ne peuvent étudier les mathématiques, car les profs ne savent comment expliquer les équations, les formules et les chartes ;
• Les enseignants ne dictent pas ce qu’ils écrivent au tableau ;
• Les transcriptions sont faites dans une école primaire spécialisée par des enseignants du primaire ;
• Les transcriptions sont obtenues en retard ;
• Les profs d’éducation physique n’incluent pas les enfants handicapés dans leurs activités sportives ;
• Il n’existe pas de vestiaires pour se changer et rien pour accrocher ses vêtements ;
• La seule aide apportée vient des élèves, par obligation ;
• L’école ne fournit pas le papier A4 spécial Braille ;
• En cas d’erreur sur les feuilles d’examen en braille, les profs ne sont d’aucune aide ;
• Les enseignants ne peuvent corriger les copies en braille. Elles sont envoyées à l’école primaire spécialisée pour correction, mais un problème se pose pour les matières telles que les langues étrangères méconnues des profs du primaire ;
• Les élèves doivent pouvoir choisir le collège qu’ils veulent pour poursuivre leur scolarité.
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