SBM Bank (Mauritius) Limited : un 'remediation plan' mis sur pied

La direction de la SBM Holdings Limited a fait feu de tout bois pour expliquer la mauvaise performance pour l’année 2018. Elle recommande des poursuites, si nécessaire, contre ceux ayant été partie prenante dans l’octroi de prêts douteux. Avec un assouplissement des règlements de la Banque centrale, la holding se dit désormais en mesure d’avoir un contrôle sur les opérations de la SBM Bank (Mauritius) Limited.

Propriétaire de la SBM Bank (Mauritius) Limited, la deuxième plus grande banque du pays, la SBM Holdings Limited a annoncé des profits de Rs 1,25 milliard pour les 12 mois se terminant au 31 décembre 2018 (contre des prévisions de Rs 3,5 milliards). Ces bénéfices après impôts ont chuté de 52% par rapport à la précédente année financière car la SBM Bank (Mauritius) Limited a dû faire provision pour une accumulation de prêts non productifs, octroyés à des entités étrangères.

Donc, face à la presse le vendredi 5 avril, à la SBM Tower, Port-Louis, le top management de la SBM Holdings a répondu présent : le président du Board, Kee Chong Li Kwong Wing ; le groupe Chief Executive Officer, Andrew Bainbridge ; le CEO en devenir de la SBM Bank (Mauritius) Limited, P.V. Rao ; le CEO de la SBM (NBFC) Holdings, Kris Lutchmenarraidoo ; et le Head of Strategy and Research au sein du groupe, Shailen Sreekeessoon. Tout le monde, sauf un, en la personne de Nayen Koomar Ballah, président du Board de la SBM Bank (Mauritius) Limited. Ce dernier, Secretary to Cabinet, était pris avec le conseil des ministres du jour, explique-t-on.

Et c’est la direction de la SBM Bank (Mauritius) Limited, deuxième plus grande banque du pays, qui en a pris pour son grade dans l’octroi de ces prêts non productifs, des transactions approuvées sans prendre en considération les risques associés et une demande de garanties en collatéral solides. « Le conseil d’administration de la holding, après avoir pris connaissance des prêts douteux ayant occasionnés tant de pertes, a recommandé à la banque qu’elle établisse toutes les responsabilités pour ces pertes et qu’elle prenne des actions que ce soit au civil ou criminel pour redresser la situation », a fait ressortir Kee Chong Li Kwong Wing.

Et le rôle de la holding par rapport aux décisions de la banque ? Une bonne partie de la conférence de presse a été consacrée au mur étanche entre la holding et la banque, tel que préconisé par la Banque de Maurice. Aucun contrôle ou droit de regard immédiat. La donne a changé avec un assouplissement de la part du régulateur bancaire. De ce fait, Andrew Bainbridge représentera la holding au sein de la banque pour un meilleur contrôle et gestion de risque et pour ne pas refaire les erreurs du passé. Avec la mise à exécution d’un « remediation plan », la direction est confiante que toutes les conditions sont réunies pour que la performance 2019 soit meilleure...