[Satiriquement Vôtre] Joanne Tour, «la guerrière sacrificielle» 

Ah, Joanne Tour… La grande héroïne de notre temps. On pourrait presque la voir, un casque de soldat vissé sur la tête, brandissant fièrement une épée scintillante, prête à plonger dans la mêlée électorale avec la ferveur d’un guerrier spartiate. Enfin, c’est du moins l’image qu’elle projette, non sans une certaine mise en scène. 

Car, rappelons-le, elle n’est pas n’importe quelle combattante. Elle est une de ces âmes vaillantes qui a été invitée, pardon, sommée par le grand chef du Royaume, Pravind Jugnauth, à abandonner sa terre promise – la circonscription n° 4 – pour porter les couleurs sacrées du MSM dans une autre zone de combat : la circonscription n° 1.
 
Et pourquoi donc ce sacrifice, me demanderez-vous ? Oh, rien de bien compliqué. C’est simplement pour libérer un peu de place pour Adrien Duval, ce brillant jeune homme du PMSD. Bien sûr, rien à voir avec des stratégies politiques finement calculées, échafaudées dans l’ombre. Non, non. C’est simplement que, quand le grand chef appelle, ses fidèles soldats se mettent instinctivement au garde-à-vous, prêts à exécuter les ordres sans poser de questions. 

Joanne Tour n’a donc eu d’autre choix que de répondre à cet appel du destin. « Mo pa kasiet. Mo leker ti vreman gro. » Ah, comme on te comprend. Adieu, circonscription n° 4, adieu terre familière où tu avais planté tes racines, où tu avais conquis le cœur des électeurs (ou du moins pris trois sièges en 2019) ! Place à une nouvelle mission, une nouvelle bataille, là où on a décidé qu’elle serait la plus utile. Là-bas, le terrain est plus hostile, avec une seule élue MSM en 2019... 

Quelle tragédie grecque ! Mais comme tout bon soldat, tu t’es relevée, l’armure brillante, prête à partir au front. Et quelle bravoure ! « Kot avoy mwa mo pou lager. » Une véritable Jeanne d’Arc des temps modernes, envoyée dans ce champ de bataille politique pour défendre les couleurs du MSM avec une loyauté exemplaire. 

Car oui, Joanne Tour est un soldat. Peut-être pas un soldat qui choisit ses batailles, mais un soldat qui obéit aux ordres sans broncher. Et c’est tout à son honneur, bien sûr. C’est ça, la vraie loyauté. Après tout, dans le monde impitoyable de la politique, c’est souvent le passeport le plus sûr pour naviguer à travers les turbulences électorales.