- Sa femme et lui avaient dénoncé leur neveu pour le vol de Rs 160 000
Sashi et Babita Jhingoor ont vécu une nuit de terreur, le samedi 17 août, à leur domicile à Triolet. L’affaire serait liée à un vol pour lequel ils avaient dénoncé les suspects, dont un neveu impliqué dans cette attaque brutale. Récit…
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Ils disent avoir vu la mort de près. Sashi et Babita Jhingoor, 46 ans tous deux, étaient assis dans la cour de leur maison à Triolet, le samedi 17 août 2024, lorsqu’ils ont été brutalement agressés par une bande d’individus. « Comme d’habitude, après le travail, nous étions assis sous notre terrasse. Tout à coup, cinq personnes armées de sabres, de gourdins, de marteaux et de bâtons sont arrivées et ont commencé à agresser mon mari », raconte Babita, encore sous le choc de cette nuit traumatisante.
Les agresseurs n’ont donné aucune explication avant de les frapper sauvagement. « Zot pann dir nanye, inn zis koumans tap kout zouti. Dan pe rod tir lager, zot pann ezite pou tap mwa, mem mo enn madam », ajoute la quadragénaire.
La violence des coups et les cris de détresse ont alerté les voisins, mais l’un des malfrats, armé d’un sabre, a menacé de s’en prendre à quiconque tenterait d’intervenir. « Nou bann vwazin pann kapav fer nanye, zis kapav gete, ti tro violan », ajoute Sashi. « Kan inn tann lasirenn lapolis lerla zot inn sove, sinon nou ti pou mor », poursuit-il. Grièvement blessés, Sashi et Babita ont dû chercher refuge chez un voisin avant d’être transportés à l’hôpital.
Motif de l’agression
Parmi les agresseurs, mari et femme ont reconnu un neveu, qui leur en voulait de l’avoir dénoncé à la police pour un vol commis quelques mois plus tôt. En mars 2024, une somme de Rs 160 000 en devises avait été volée chez les Jhingoor. Ce neveu, accompagné d’un complice, s’était introduit chez eux et avait dérobé l’argent. Les faits avaient été enregistrés par les caméras de surveillance installées dans la maison. « An mars, zot inn rantre zot inn kokin tou deviz, nou’nn gagn zot lor kamera. Depi sa, akoz nou finn denons zot lapolis, zot rod vanze », explique Sashi.
Le suspect, après avoir été identifié par les vidéos, s’était enfui pendant plusieurs semaines pour éviter une arrestation. Ce qui semblait être une affaire réglée a dégénéré en représailles brutales lorsque le neveu, accompagné de quatre amis, a décidé de s’en prendre physiquement à ses proches. « Zot deza pran nou kas apre vinn manz gato dan nou lakaz », se désole Babita. Ce jour-là, elle n’était pas à la maison, et son mari était hospitalisé pour un problème de santé.
L’agression a laissé des traces indélébiles, tant sur le plan physique que psychologique. Sashi a reçu 82 points de suture, dont plusieurs au visage. « Sa sikatris lor mo figir-la pou res enn mark a vi. Mo travay dan domenn touristik, fini aster, mo pa pou gagn travay », déclare-t-il avec amertume. Cette cicatrice, qui risque de compromettre sa carrière, représente non seulement une marque de douleur physique, mais aussi un obstacle pour son avenir professionnel. « Sez banane monn fer dan sa domenn-la, pa ti fasil. Mo finn resi tigit, get zordi kinn ariv mwa », confie-t-il, abattu.
Sur le plan psychologique, le couple vit dans la peur depuis cette agression. « Zame pou bliye sa. Sirtou ki enn ladan res dan mem lakour », explique Babita, traumatisée. Chaque soir, mari et femme revivent ces scènes de violence. « Sa zour-la nou’nn trouv lamor divan nou », dit-elle, le regard perdu.
Arrestations
Après l’agression, Sashi a déposé plainte à la police, en présence de son avocat. Quatre des agresseurs ont été interpellés par la police de Triolet. Le mari a identifié les suspects arrêtés, mais un complice est toujours en fuite. « Mo finn dir lapolis kisann-la li ete, me li pe an fwit depi sa zour-la », indique-t-il. Ce complice, également impliqué dans le vol et l’agression, aurait réussi à s’enfuir à bord d’une fourgonnette de police, profitant d’un moment de confusion.
Il revient aussi qu’avant l’agression, Sashi avait déjà porté plainte pour des menaces qu’il avait reçues pour avoir dénoncé le vol. La police de Triolet avait interpellé le principal suspect, mais faute de preuves supplémentaires à l’époque, il avait été relâché. « Lapolis ti dir nou kinn donn zot warning », se souvient Sashi, déplorant le manque d’action des autorités. Malheureusement, la situation s’est aggravée après cette mise en garde, et les menaces ont rapidement escaladé en violence physique.
Aujourd’hui, Sachi et Babita Jhingoor tentent de reprendre le cours de leur vie, mais les cicatrices, tant physiques que morales, sont profondes. L’époux a entamé des démarches pour obtenir un ordre de protection, par peur de nouvelles représailles. Quant aux suspects, ils attendent leur procès pour agression armée et tentative de meurtre.
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